Lois somptuaires

Le Courtisan suivant le Dernier Édit par Abraham Bosse montre un courtisan remisant ses dentelles, rubans, broderies et manches crevées pour un habillement plus sobre et conforme à l'édit de 1633.

Les lois somptuaires (en latin : sumptuariae leges), appelées aussi édits somptuaires[1] sont des réglementations qui encadrent ou limitent des habitudes de consommation (alimentation, mobilier et notamment le luxe vestimentaire), souvent en fonction de l'appartenance sociale, ethnique ou religieuse des individus[2].

Elles servent principalement à rendre visible l'ordre social et, généralement, à interdire la consommation ostentatoire, l'usage de produits de luxe, ou d'importation dans une optique mercantiliste de protection des industries nationales et de protection de la balance commerciale. Cette interdiction frappe en priorité les membres du commun et vise à les empêcher d'imiter l'aristocratie. Elles servent également aux États à renflouer leurs caisses et financer leurs campagnes de guerre.

La multiplicité de ces réglementations pose le problème de leur application et de l'inefficacité des précédents textes pour justifier la mise en place d'un nouveau[1].

  1. a et b P. van Peteghem, « Les Édits somptuaires à travers l'histoire : réalités et fictions », dans Guido van Dievoet, Philippe Godding, Dirk Auweele, Langage et droit à travers l'histoire, réalités et fictions, Louvain-Paris, Peeters, , p. 227-248
  2. Frédéric Godart, Sociologie de la mode, La Découverte, , p. 17

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