Naissance | Neuwaldegg (d) (Autriche-Hongrie) |
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Décès |
(à 62 ans) Cambridge (Royaume-Uni) |
Sépulture |
Cimetière d'Ascension Parish (en) |
Nationalités |
autrichienne ( - britannique ( - |
Formation | |
Principaux intérêts | |
Idées remarquables |
Sens/Non-sens/Vide de sens, Montrer/Dire, Jeu de langage, Forme de vie |
Œuvres principales | |
Influencé par | |
A influencé |
Anscombe, Agamben, Asad, Benoist, Bernstein, Bouveresse, Bouwsma, Bourdieu, Brandom, Cage[1], Carnap, Cavell, Chomsky, Conant, Crary, Cercle de Vienne, Davidson, Dennett, Vincent Descombes, Diamond, Feyerabend, Fosse, Garcia, Peter Geach, Habermas, Hacking, Hart, Johns[2], Korzybski[3], Kosuth, Kripke, Kuhn[4], Laugier, Lewy, Lyotard, MacIntyre, Malcolm, Margolis, McDowell, Monk, G. E. Moore, Morris[5], Mouffe, Murdoch, Nauman, Putnam, Ramsey, Reich, Rhees, Rorty, Rosch, Russell, Ryle, Searle, Skinner, Hans Sluga (de), Strawson, Taylor, Turing, Waismann, Weitz, B. Williams, Williams, Winch, Wisdom, Wright, von Wright |
Adjectifs dérivés |
wittgensteinien, wittgensteinienne |
Famille | |
Père | |
Mère |
Leopoldine Kalmus (d) |
Fratrie |
Hermine Wittgenstein (d) Johannes Wittgenstein (d) Rittmeister Konrad Wittgenstein (d) Helene Wittgenstein (d) Rudolf Wittgenstein (d) Margarethe Stonborough Paul Wittgenstein Dora Wittgenstein (d) |
Parentèle |
Friedrich Hayek (cousin au second degré) Joseph Joachim (cousin au second degré) |
Ludwig Josef Johann Wittgenstein, né à Vienne en Autriche le et mort à Cambridge au Royaume-Uni le , est un philosophe, mathématicien, ingénieur, pédagogue et architecte de nationalité autrichienne, puis, à partir de 1939, britannique, ayant exploré de manière décisive certains domaines fondamentaux de la connaissance tels que la logique, les fondements des mathématiques et la philosophie du langage.
Ludwig Wittgenstein ne publie de son vivant qu'une œuvre majeure : le Tractatus logico-philosophicus, dont une première version en langue allemande paraît en 1921 à Vienne et dans laquelle Wittgenstein traite des limites du langage et de la faculté de connaître de l'être humain. Ce texte a donné lieu à de nombreuses interprétations, parfois difficilement conciliables. Pour Wittgenstein, sa signification primaire est surtout éthique et esthétique, tandis que la plupart des lectures ont d'abord mis en avant son intérêt en logique et en philosophie du langage. Pièce majeure de la philosophie de Wittgenstein, il est inspiré par un logicisme anti-psychologiste, une position que l'auteur abandonne par la suite, tandis que les commentateurs commencent à considérer l'aspect mystique de l'œuvre comme central. Wittgenstein pense alors avoir apporté une solution à tous les problèmes philosophiques auxquels il était envisageable de répondre ; il quitte l'Angleterre et se détourne de la philosophie jusqu'en 1929.
À cette date, il revient à Cambridge, sur l'insistance de Bertrand Russell et de George Moore et critique les principes de son premier traité. Il développe alors une nouvelle méthode philosophique et propose une nouvelle manière d'appréhender le langage, étudiée dans sa seconde grande œuvre, Investigations philosophiques, publiée, comme nombre de ses travaux, après sa mort. Cette remise en question de son propre système fait de Wittgenstein l'un des rares penseurs de la philosophie occidentale à s'infliger une autocritique aussi radicale.
Son œuvre a eu — et conserve — une influence majeure sur le courant de la philosophie analytique et plus récemment en anthropologie, en ethnométhodologie et en philosophie postanalytique. Il est parfois considéré comme ayant dissous la tradition analytique de l'intérieur, de manière préemptive. Dans un premier temps, le Tractatus a influencé son ancien professeur Bertrand Russell, mais surtout les néopositivistes du Cercle de Vienne, même si Wittgenstein considérait que ceux-ci commettaient de graves contresens sur la signification de sa pensée. Les deux « époques » de sa pensée ont profondément marqué nombre de ses élèves et de philosophes.