Lymphocyte NK

Lymphocyte NK humain

Les cellules tueuses naturelles, ou lymphocytes NK, pour Natural Killer, sont des cellules du système immunitaire inné qui ne nécessitent pas une coopération par présentation d’antigène,comme dans l'immunité adaptative, pour exercer une action cytotoxique. Elles possèdent des récepteurs activations (killer Ig‐like receptors (KIR)) qui reconnaissent directement les motifs pathogènes virales ou bactériens. Une de leur caractéristique structurelle fondamentale est l'absence de récepteurs CD3.

En matière de cytotoxicité, la différence fondamentale entre les lymphocytes T cytotoxiques et les lymphocytes NK est que la cellule T CD8+ nécessite une activation par le T CD4+ auxiliaire pour exprimer sa cytotoxicité entraînant une synthèse de récepteurs spécifiques d'une espèce microbienne par recombinaison somatique. Comme leur nom l'indique, les cellules NK sont constitutivement cytotoxiques et, contrairement aux cellules T cytotoxiques, ne nécessitent pas d'exposition préalable à l'antigène pour médier leurs effets anti-tumoraux[1],[2].

Les cellules NK utilisent des récepteurs inhibiteurs (récepteur tueur d'immunoglobuline et Ly49) pour se développer, mûrir et reconnaître le « soi » du « non-soi ». Les cellules tueuses naturelles éliminent les cellules dont la fonction est altérée, comme les cellules tumorales ou les cellules infectées par un virus. Par exemple, les cellules tueuses naturelles peuvent reconnaître les cellules n'exprimant plus le CMH de classe I. Cette situation est observée durant une infection virale, certains virus pouvant induire la diminution du CMH de classe I pour éviter la reconnaissance par d'autres cellules immunitaires comme les lymphocytes T CD8[3].

Les cellules NK représentent environ 5 à 16 % des lymphocytes humains[4] Ce sont des cellules provenant de la lignée lymphocytaire proche des cellules des lymphocytes T, mais ne possédant pas de récepteur membranaire aux antigènes comme les lymphocytes. Ce sont de grands lymphocytes granuleux (par opposition aux « petits lymphocytes »), non T (CD3-) non B (CD19-), caractérisés chez l'humain par les marqueurs CD56, CD16 et NK. Les récepteurs du lymphocyte NK sont synthétisés au cours du développement et de la maturation de la cellule puis ceux-ci ne subiront plus de changement[5].

Les cellules NK peuvent être classées comme CD56bright ou CD56dim. CD56bright constituent la majorité des cellules NK et se caractérisent par leur destruction préférentielle des cellules hautement prolifératives[6]. Ainsi ils pourrait avoir un rôle immunorégulateur.

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  3. (en) Janeway CA, Jr. et al., Immunobiology., Garland Science, , 6e éd. (ISBN 0-443-07310-4)
  4. V. Thizeau, « Cellules NK », sur ens-lyon.fr (consulté le ).
  5. Kiessling R, Klein E, Pross H, Wigzell H. (1975a). 'Natural' killer cells in the mouse. II. Cytotoxic cells with specificity for mouse Moloney leukemia cells. Characteristics of the killer cell. Eur J Immunol 5: 117–121
  6. Mercede Lee, Charles J M Bell, Arcadio Rubio Garcia et Leila Godfrey, « CD56bright natural killer cells preferentially kill proliferating CD4+ T cells », Discovery Immunology, vol. 2, no 1,‎ (ISSN 2754-2483, PMID 37649552, PMCID PMC10465185, DOI 10.1093/discim/kyad012, lire en ligne, consulté le )

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