Spécialité | Endocrinologie, médecine de soins critiques et nutrition |
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CIM-10 | E46 |
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CIM-9 | 263.9 |
MedlinePlus | 000404 |
eMedicine | 985140 |
MeSH | D044342 |
Patient UK | Malnutrition |
La malnutrition est un état physiopathologique résultant de l'influence combinée de la sur- ou sous-nutrition (déficience ou excès de calories ou d’un ou plusieurs nutriments) et d'autres facteurs (génétiques, inflammatoires…) sur la composition du corps[1] et sur ses fonctions biologiques.
Son origine peut être une quantité de nourriture inadaptée au besoin (apport calorique insuffisant ou excessif) ou l'ingestion d'aliments de mauvaise qualité (carences nutritionnelles ou excès de sucre, de protéines, de sel, de graisses…) ; d'autres facteurs, notamment psychologiques et pathologiques, interviennent également.
La maigreur squelettique, symbole habituel de la malnutrition, illustre les effets de la sous-nutrition, mais la malnutrition prend bien d'autres formes, dont l'obésité. Quels que soient la forme et le poids du corps, une personne peut être malnutrie. Et, qu'une personne ait une allure maigre, normale ou obèse n'indique pas l'état de malnutrition.
La malnutrition n'est pas la sous-alimentation ou la suralimentation (en). Mais la sur- ou sous-alimentation sont des causes de malnutrition.
Dans les pays en développement elle est souvent liée à la « sous-alimentation » mais partout dans le monde, d'autres formes de malnutrition existent, débouchant notamment sur l'obésité et sur de graves carences. L'Organisation des Nations unies (ONU) parle à ce propos de « faim invisible » ou « faim cachée » (hidden hunger en anglais)[2], affectant deux milliards de personnes, carencées en oligo-éléments et en vitamines, ce qui peut causer des maladies mortelles. La « faim cachée » (« déficience en micronutriments ») existe aussi dans les pays développés[3] (phénomène de malbouffe, décrivant une nourriture à forte densité énergétique et pauvre en éléments nutritifs).
Dans certains contextes, la consommation de certains aliments riches en minéraux (céréales complètes, légumineuses, noix…) n'empêchent pas des carences en minéraux, si leurs minéraux sont rendus non biodisponibles par des anti-nutriments (tanin, acide phytique, lectines, inhibiteurs d'enzymes) naturellement présents.
Parce qu'elle réduit la qualité de vie, la santé publique et réduit la longévité, la malnutrition fait l'objet de travaux de recherche. Rien qu'au Royaume-Uni, son coût a été estimé (en 2005) à plusieurs milliards d'euros par an[4].