Marathon aux Jeux olympiques de 1896

Marathon aux Jeux olympiques de 1896
Un stade totalement plein où des hommes lèvent leur chapeau en direction d'un coueur au centre.
Dessin représentant l'arrivée du marathon de Spyrídon Loúis dans le Stade panathénaïque, aux côtés du prince Constantin ou Georges de Grèce, montré en train de lever son chapeau[1].
Généralités
Sport Athlétisme
Marathon
Organisateur(s) Comité international olympique
Édition 1re
Lieu(x)

Marathon (départ)

Athènes, stade panathénaïque (arrivée)
Date (calendrier grégorien)
(calendrier julien)
Nations 5
Participants 17

Palmarès
Vainqueur Spyrídon Loúis
Deuxième Kharílaos Vasilákos
Troisième Gyula Kellner

Navigation

L'épreuve du marathon aux Jeux olympiques de 1896 se déroule le [a] près d'Athènes, en Grèce. Le départ est donné dans la ville de Marathon et l'arrivée se déroule au Stade panathénaïque d'Athènes, soit 40 km à parcourir. Elle est remportée par le Grec Spyrídon Loúis en h 58 min 50 s, le podium étant complété par le Grec Kharílaos Vasilákos en h 6 min 3 s et le Hongrois Gyula Kellner en h 6 min 35 s.

Inspirée de la légende antique de Phidippidès, cette course est à l'origine une idée de Michel Bréal ensuite vivement défendue par le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin. Les Grecs acceptent l'initiative avec enthousiasme et notamment Georges Averoff, principal mécène et source financière des Jeux. Le marathon fait partie des douze épreuves d'athlétisme au programme des premiers Jeux olympiques et est directement la favorite du peuple grec, ce qui implique une forte sélection de leur part et une grande ferveur populaire en vue de la course.

Dix-sept athlètes représentant cinq nations, dont treize Grecs, participent à la compétition une fois le départ donné à 14 h mais seulement dix parviennent à terminer la course. Sont en cause des conditions climatiques relativement difficiles mais surtout le manque de préparation des athlètes étrangers, ceux n'ayant jamais couru une telle distance auparavant — l'Américain Arthur Blake, l'Australien Teddy Flack et le Français Albin Lermusiaux — étant finalement contraints à l'abandon même s'ils ont mené pendant la majeure partie de la course.

L'épreuve est également marquée par la fraude du Grec Spyrídon Belókas, disqualifié par le prince Georges de Grèce — en sa qualité de juge — alors qu'il est arrivé troisième parce qu'il a en réalité fait une partie du trajet dans une charrette. Deux anecdotes de refus de participation entourent aussi la course : celle de l'Italien Carlo Airoldi par le prince héritier Constantin pour cause de professionnalisme et celle de Stamáta Revíthi par le comité d'organisation car elle est une femme, bien qu'elle décide de courir tout de même la distance le lendemain.

La victoire de Spyrídon Loúis crée une légende autour de ce porteur d'eau de Maroússi inconnu auparavant — sa profession réelle faisant parfois débat. Poussé à concourir par le colonel Geórgios Papadiamantópoulos qui remarque son endurance lors de son service militaire, il est acclamé par les 60 000 spectateurs du stade panathénaïque dans une scène de liesse qui marque les observateurs. Couvert d'honneurs, il reçoit de nombreux cadeaux, dont la coupe d'argent de Michel Bréal, mais en refuse la plupart et retourne à l'anonymat jusqu'à sa réapparition remarquée lors des Jeux olympiques de 1936 à Berlin. Il apparaît pour les historiens olympiques contemporains que cette victoire grecque au marathon a été déterminante à la pérennité des Jeux, Charles Lovett commentant par exemple que « si un Américain ou un Français avait remporté le tant convoité marathon, la déception de la foule aurait probablement condamné le mouvement olympique ».


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