Sport |
Athlétisme Marathon |
---|---|
Organisateur(s) | Comité international olympique, délégué à James Edward Sullivan |
Édition | 3e |
Lieu(x) | Saint-Louis, Francis Field (départ et arrivée) |
Date | |
Nations | 4 (ou 5, rétroactivement[a]) |
Participants | 32 |
Tenant du titre | / Michel Théato[b] (non présent) |
---|---|
Vainqueur | Thomas Hicks |
Deuxième | / Albert Corey[a] |
Troisième | Arthur Newton |
L'épreuve du marathon aux Jeux olympiques de 1904 se déroule le dans les rues de Saint-Louis, aux États-Unis, à partir du stade Francis Field. Elle est remportée par l'Américain Thomas Hicks avec un temps anormalement long de 3 h 28 min 53 s, le plus long de l'histoire olympique pour un vainqueur[c]. Le podium est complété par Albert Corey, un Français courant pour les États-Unis en raison de contraintes administratives, et l'Américain Arthur Newton avec des temps de respectivement 3 h 34 min 52 s et 3 h 47 min 33 s.
Trente-deux athlètes représentant quatre nations (ou cinq, à la suite de l'assignation rétroactive de la médaille d'argent d'Albert Corey à la France) participent à la compétition, mais seulement quatorze parviennent à terminer la course, dans un contexte particulier entre organisation et arbitrage insuffisants. Plusieurs hommes passent notamment près de la mort par hémorragie interne en raison des importants nuages de poussière créés par des routes de mauvaise qualité sur lesquelles roulent de nombreuses voitures. Des collines pentues accentuent le caractère hostile du parcours de 24,85 milles (40 km). Le très faible accès à l'eau, seulement un point de rafraîchissement voire deux étant mis à disposition des athlètes, produit des blessures et des abandons alors que la course prend un départ tardif à 15 heures sous une température élevée d'environ 32 °C. Ces conditions néfastes sont en grande partie volontaires de la part du directeur des Jeux James Edward Sullivan, qui souhaitait tester les limites du corps humain et étudier les effets d'une déshydradation forcée lors de l'effort.
D'autres athlètes se font remarquer lors de l'épreuve, comme Frederick Lorz qui devient célèbre pour avoir embarqué dans une voiture après son abandon et fini à pied la course, en se faisant passer pour le vainqueur, ou encore Félix Carvajal (Andarín Carvajal), un facteur cubain ayant couru en vêtements de ville et venu en stop à Saint-Louis : il finit quatrième malgré une sieste faite au milieu de la course à cause d'une indigestion de fruits. La véracité de certaines anecdotes liées à l'épreuve — comme celle de la sieste — demeure néanmoins contestée par des historiens, la quasi-totalité des informations connues étant tirées du rapport de l'officiel Charles J. P. Lucas, qui s'est par ailleurs illustré en participant au dopage du vainqueur Thomas Hicks avec de la strychnine (de la mort aux rats), des blancs d'œufs et du brandy.
Outre le premier cas de dopage avéré aux Jeux olympiques, l'épreuve est marquée par la participation des deux premiers olympiens noirs africains Jan Mashiani et Len Taunyane, venus d'Afrique du Sud et ayant rejoint par hasard l'épreuve depuis l'Exposition universelle de 1904, et du premier olympien amérindien Frank Pierce. Cette épreuve connaît une importante postérité en raison des nombreuses situations cocasses et dangereuses qui la composent, ayant failli signer la disparition du marathon aux Jeux olympiques, jusqu'à être appelée par le Comité international olympique lui-même la « plus étrange course de l'histoire olympique ».
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/>
correspondante n’a été trouvée
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2