Michelangelo Antonioni

Michelangelo Antonioni
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Michelangelo Antonioni.
Naissance
Ferrare (Italie)
Nationalité Drapeau de l'Italie Italienne
Décès (à 94 ans)
Rome (Italie)
Profession réalisateur, scénariste, producteur de cinéma, peintre, poète, monteur, écrivain
Films notables Femmes entre elles
L'avventura
L'Éclipse
Blow-Up

Michelangelo Antonioni [mikeˈland͡ʒelo antoˈɲoːni][1] est un réalisateur, scénariste, monteur, producteur de cinéma, peintre, poète et écrivain italien né le à Ferrare en Émilie-Romagne[2] et mort le à Rome[2],[3].

Auteur de référence du cinéma moderne dès ses débuts en 1950 avec Chronique d'un amour, un film qui « marque la fin du néoréalisme et la naissance d'une nouvelle ère du cinéma italien »[4], Antonioni a écrit certaines des pages les plus intenses et les plus profondes[5] du cinéma des années 1960 et 1970, en particulier grâce à sa célèbre « trilogie de l'incommunicabilité », composée des trois films en noir et blanc L'avventura (1960), La Nuit (1961) et L'Éclipse (1962), mettant tous trois en vedette la jeune Monica Vitti, à l'époque la compagne d'Antonioni. Considéré comme l'auteur des premières œuvres cinématographiques qui traitent des thèmes modernes de l'incommunicabilité, de l'aliénation et du malaise existentiel[6], Antonioni a réussi à « renouveler la dramaturgie cinématographique »[4] et à créer une forte « perplexité » parmi le public et la critique, qui ont accueilli ces œuvres « formellement très novatrices » de manière « contrastée »[7].

Il a obtenu de nombreuses récompenses, dont l'Oscar d'honneur en 1995 et le Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière à la Mostra de Venise 1997. Il est un des rares réalisateurs, avec Robert Altman, Henri-Georges Clouzot et Jean-Luc Godard , à avoir remporté les trois plus hautes récompenses des principaux festivals européens que sont Cannes, Berlin et Venise.

  1. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  2. a et b « La mort de Michelangelo Antonioni », Libération,‎ .
  3. L’épisode a été raconté à de nombreuses reprises notamment par Laura Delli Colli in Monica Vitti: filmografia e ricerche, Rome, Gremese Editore, 1987, p. 22.
  4. a et b Le Garzantine - L'Universale Cinema, 2006, p. 37
  5. « Dans l'investigation des sentiments, il est descendu à des profondeurs insondables », Akira Kurosawa, dans (it) Aldo Tassone, I film di Michelangelo Antonioni : un poeta della visione, Rome, Gremese, (ISBN 88-8440-197-6)
  6. « Antonioni a été le premier à traiter de la difficulté de la communication. Peut-être est-il le véritable héritier de Pavese. Dans ses films, l'homme n'agit pas, il n'est pas actif, il est complexé face à l'activisme sentimental, sensuel, créatif des femmes... », Claude Sautet, dans Tassone 2002
  7. Tassone 2002.

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