Naissance |
Bucarest Roumanie |
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Décès |
(à 79 ans) Chicago États-Unis |
Activité principale | |
Distinctions |
Prix Bordin de l’Académie française en 1977 |
Langue d’écriture |
Roumain Français Anglais |
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Genres |
Œuvres principales
Mircea Eliade, né le [1] à Bucarest (Roumanie) et mort le à Chicago (États-Unis), est un historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain dont les œuvres ont été rédigées en roumain, français et anglais.
Originairement spécialiste de la philosophie indienne et du yoga, Mircea Eliade est considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions. Savant studieux des mythes, il élabore une vision comparée des religions en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures et moments historique, et développe un certain nombre de conceptions ontologiques religieuses universelles comme celle du mythe de l'éternel retour (volonté d'échapper au Temps par une régénération du mythe cosmogonique) ou encore le symbolisme du centre, tout en insistant sur la rupture paradigmatique judéo-chrétienne (passage d'une hantise du devenir à l'acceptation de l'Histoire comme théophanie). La démarche eliadienne se situe par ailleurs dans une perspective clairement anti-réductionniste cherchant à restituer et à comprendre l'expérience humaine dans toute son authenticité.
Son œuvre littéraire, directement influencée par ses études religieuses, se caractérise par une volonté de révéler le sacré et le transcendant dans le déroulement habituel des événements de la vie, et par l'expérience amoureuse assimilée à un élément chargé d'une lourde signification.
Sa formation d'historien et philosophe l'a amené à étudier les mythes, les rêves, les visions, le mysticisme et l'extase. En Inde, Eliade étudia le yoga et lut, directement en sanskrit, des textes classiques de l'hindouisme qui n'avaient pas été traduits dans des langues occidentales.
Auteur prolifique, il cherche à trouver une synthèse dans les thèmes qu'il aborde (excepté dans son Histoire des religions, qui reste purement analytique). De ses documents est souvent souligné le concept de « Hiérophanie », par lequel Eliade définit la manifestation du transcendant dans un objet ou dans un phénomène de notre cosmos habituel.
Vers la fin du XXe siècle, quelques textes d'Eliade nourrissent la vision gnoséologique de mouvements religieux, apparus avec la contre-culture des années 1960.