Mondialisation

En haut à gauche : premiers schémas de migration humaine. En haut à droite : le navire Namban transportant des Européens pour commercer avec le Japon. Au milieu à gauche : le siège des Nations unies en territoire international dans le quartier de Midtown à New York. Au milieu à droite : une succursale de la grande surface américaine Walmart, la plus grande entreprise du monde en chiffre d'affaires à partir de 2021, à Richmond Hill, Ontario, Canada. En bas : une carte des connexions câble sous-marin autour du continent africain vers et depuis l'Europe, l'Asie, et à travers l'océan Atlantique.

Le terme de mondialisation[a] correspond à un libre échange des marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l'information. Il désigne le processus d'intégration des marchés et de rapprochement des humains qui résulte notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l'information et de la communication (TIC) à l'échelle planétaire[1]. Elle se manifeste, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et l'intensification de la concurrence, par l'expansion des échanges et des interactions humaines[2].

Selon Olivier Dollfus : « la mondialisation, c’est l'échange généralisé entre les différentes parties de la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de l'humanité »[3].

La revue Sciences humaines considère que la mondialisation peut avoir plusieurs définitions selon l'interprétation des pouvoirs publics, des entreprises et des consommateurs concernés[4]. Pour les pouvoirs publics, la mondialisation correspond aux différentes relations d'échange de marchandises, de services, de devises, de capitaux et de personnes au niveau international[4]. D'un autre côté, les entreprises la conçoivent comme le moyen de manager aussi bien les activités du processus de fabrication des produits depuis la conception jusqu'à la vente au consommateur final que les activités de leurs branches dans les pays d'accueil[4]. Pour les consommateurs finalement, la mondialisation correspond à la possibilité pour eux d'accéder à un ensemble diversifié de biens et de services fabriqués dans plusieurs pays différents[4].

Malgré la croissance sans précédent de la richesse mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à 1973 (la fin des Trente Glorieuses)[5], depuis les années 1980 selon la Banque Mondiale, la mondialisation provoque de plus en plus de mécontentements dans les pays développés. Depuis plusieurs années, le sentiment de déclassement économique et social s’accroit au sein d’une partie de la population dans plusieurs pays. De plus en plus de sceptiques émergent au sujet de la mondialisation et de ses conséquences notamment aux États-Unis, ironiquement, les principaux architectes de l’ordre économique post-Seconde Guerre mondiale.

Pour plusieurs auteurs cependant, l’analyse des faits indique que ces phénomènes, qui sont bien réels et importants, tendent à être exagérés. Les États-providences n'ont globalement jamais été aussi bien financés, l'emploi est à des niveaux records dans la majorité des pays développés, la pauvreté recule dans le monde et la social-démocratie des pays nordiques est toujours le modèle économique et social le plus performant avant les pays « néolibéraux »[6].


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  1. Mondialisation/globalisation, Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.
  2. La mondialisation : faut-il s'en réjouir ou la redouter ?
  3. Olivier Dollfus, La Mondialisation, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, , 167 p. (ISBN 978-2-7246-0711-6).
  4. a b c et d Sciences humaines, hors série, septembre / octobre 1998, p. 9.
  5. Jean-Pierre Delas, Économie contemporaine, Faits, concepts, théories, Paris, Ellipses, , 751 p.
  6. Stéphane Paquin, La mondialisation: une maladie imaginaire, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 63 p. (ISBN 978-2-7606-4401-4, lire en ligne), p. 3

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