Le nationalisme russe se décline en une version « paisible et paternaliste » (en russe : нежный, родительский патриотизм), exprimée entre autres par Léon Tolstoï, qui promeut la célébration, l'appréciation et l'amour pour la culture, la civilisation, le patrimoine, le territoire et l'histoire du peuple russe, et une version « panslaviste, virile et impériale » (en russe : мужественный и имперский панславизм), exprimée entre autres par Sergueï Sergueïev-Tsensky (en), qui glorifie l'expansion militaire, territoriale et démographique, ainsi que la propagation d'une idéologie (successivement impériale, soviétique puis nationale), comme axes de l'identité et de l'unité politique russe.
La seconde tendance surtout a émergé comme variante conservatrice et xénophobe du terreau slavophile, par opposition à l'occidentalisme libéral[1].
Le nationalisme russe expansionniste s'est souvent propagé en situation de conflit, notamment lors de la guerre russo-japonaise, la Première Guerre mondiale, la guerre civile russe (du côté des armées blanches), pendant la Seconde Guerre mondiale puis lors de la guerre russo-ukrainienne de 2022[2].