Date | 13- |
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Lieu | Baie d'Audierne |
Issue | Victoire britannique |
République française | Royaume de Grande-Bretagne |
• Raymond de Lacrosse • Jean Humbert |
• Edward Pellew |
1 vaisseau de ligne Droits de l'Homme : 1 300 hommes 74 canons |
2 frégates HMS Indefatigable : 310 hommes 44 canons HMS Amazon : 260 hommes 36 canons |
Droits de l'Homme échoué : 350 à 500 morts : • 103 lors du combat • 250 à 400 lors du naufrage[1] 150 blessés |
HMS Indefatigable endommagé : aucun mort 18 blessés HMS Amazon coulé : 9 morts 15 blessés 250 prisonniers |
Batailles
Coordonnées | 47° 56′ 29″ nord, 4° 27′ 16″ ouest | |
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Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : Action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française. Lors de ce combat qui s'est déroulé par gros temps, le vaisseau français s'échoue sur des hauts-fonds, conduisant à la mort de 250 à 400 marins parmi les 1 300 embarqués[1]. La frégate anglaise HMS Amazon est également perdue au cours du combat, s'échouant sur un banc de sable.
Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande. Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier.
Le combat dure plus de quinze heures, malgré les violents coups de vent et la proximité de la côte rocailleuse bretonne. La mer est si forte que le vaisseau français ne peut ouvrir sa batterie inférieure, la plus puissante, et ne peut donc tirer qu'avec les canons situés sur les ponts supérieurs, réduisant significativement l'avantage qu'un vaisseau de ligne a sur des frégates de plus petite taille. Les dégâts infligés par les bâtiments anglais, plus manœuvrables, sont tels que, la force du vent augmentant, l'équipage français perd le contrôle du Droits de l'Homme qui est poussé en direction d'un banc de sable sur lequel il se désagrège.