La naumachie (prononcé : /nomaʃi/, du grec ancien ναυμαχία / naumakhía, littéralement « combat naval »[1], en latin navalia proelia) est dans le monde romain un spectacle représentant une bataille navale, ou le bassin, ou plus largement l'édifice, dans lequel un tel spectacle se tenait. Les moyens considérables à mettre en œuvre pour une naumachie, l'aménagement d'un plan d'eau et de places pour les spectateurs, la mobilisation de flottes, l'engagement de nombreux combattants, en font un spectacle d'exception que seuls les empereurs pouvaient organiser.
Les connaissances actuelles sur les naumachies romaines reposent sur peu d'éléments, essentiellement littéraires, car les édifices n'ont pratiquement pas laissé de trace archéologique. Les premières naumachies, celles de Jules César, d'Auguste et de Claude — en tout trois seulement en un siècle — restent dans les annales. Les suivantes, un peu plus fréquentes mais moins remarquées par les auteurs antiques, se déroulent dans des espaces plus restreints et guère navigables, dans l'arène d'amphithéâtres, inondée pour l'occasion. Trajan, parmi ses constructions fastueuses, inaugure le dernier bassin spécialement destiné aux naumachies, identifié à la Naumachia Vaticana répertoriée dans les documents du Bas-Empire.
Les dernières naumachies datent du IIIe siècle, pour autant que les sources soient fiables. Dans les Temps modernes, quelques représentations ont repris la dénomination de naumachie, mais sans le réalisme des combats antiques.