Une navette spatiale, dans le domaine de l’astronautique, désigne conventionnellement un véhicule spatial pouvant revenir sur Terre en effectuant un atterrissage contrôlé à la manière d'un avion ou d'un planeur et pouvant être réutilisé pour une mission ultérieure. Ce concept s'oppose à celui des vaisseaux spatiaux, tels que Soyouz, Shenzhou ou Apollo effectuant une rentrée quasi balistique et atterrissant grâce à des parachutes et des rétrofusées. À l'origine le concept est associé à l'abaissement des coûts de mise en orbite de satellites artificiels (commerciaux ou militaires), d'éléments de station spatiale et à la possibilité d'effectuer des interventions de maintenance en orbite basse. En pratique la navette spatiale américaine, la seule à avoir eu une vie opérationnelle significative, a joué un rôle important essentiellement pour placer en orbite les principaux composants de la station spatiale internationale. Dans ses autres missions, elle est remplacée avantageusement par des lanceurs classiques. À la suite de l'arrêt des missions de sa navette spatiale en 2011, la NASA prévoit le retour à des vaisseaux spatiaux conventionnels (Orion, Crew Dragon, CST-100 Starliner).
Du côté américain, six navettes ont été construites, dont cinq destinées au vol orbital (Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis, Endeavour) et une aux essais en vols (Enterprise). Les Soviétiques ont, quant à eux, construit douze navettes, dont cinq destinées au vol orbital, bien qu'une seule d'entre elles ait volé : Bourane.
D'autres projets de navettes au gabarit plus modeste ont vu, ou failli voir le jour, Hermès et le Space Rider du côté européen, la Dream Chaser ou le X-37b côté américain, les navettes BOR (premières navettes spatiales de l'histoire) ou le projet Klipper du côté soviétique.