Nelson Mandela

Nelson Mandela
Illustration.
Nelson Mandela en 1994.
Fonctions
Président de la république d'Afrique du Sud

(5 ans, 1 mois et 4 jours)
Élection
Vice-président Frederik Willem de Klerk
Thabo Mbeki
Gouvernement Mandela
Prédécesseur Frederik Willem de Klerk (président de l’État)
Successeur Thabo Mbeki
Secrétaire général du Mouvement des non-alignés

(9 mois et 11 jours)
Prédécesseur Andrés Pastrana Arango
Successeur Thabo Mbeki
Président du Congrès national africain

(6 ans)
Prédécesseur Oliver Tambo
Successeur Thabo Mbeki
Biographie
Titre complet Son Excellence Nelson Mandela
Nom de naissance Rolihlahla Mandela
Surnom Madiba
Dalibunga
Date de naissance
Lieu de naissance Mvezo, province du Cap (Union d'Afrique du Sud)
Date de décès (à 95 ans)
Lieu de décès Johannesburg, Gauteng (Afrique du Sud)
Nature du décès Infection respiratoire
Sépulture Mandela Graveyard, Qunu, Eastern Cape
Nationalité Sud-Africaine
Parti politique Parti communiste sud-africain (SACP)[1],[2],[3]
Congrès national africain (ANC) (depuis 1943)
Conjoints Evelyn Ntoko Mase (1944-1957)
Winnie Madikizela (1957-1996)
Graça Simbine (1998-2013)
Enfants 7, incluant:
Makgatho
Makaziwe
Zenani
Zindziswa
Josina (belle fille)
Diplômé de Université de Fort Hare
University of London
Université d'Afrique du Sud
Université du Witwatersrand
Profession Avocat
Homme politique
Activiste
Philanthrope
Distinctions Prix Sakharov (1988)

Bharat Ratna (1990)
Nishan-e-Pakistan (1992)
Prix Nobel de la paix (1993)
Prix Lénine pour la paix (1990)
Médaille présidentielle de la Liberté (2002)
(plus...)

Religion Méthodisme
Site web nelsonmandela.org

Signature de Nelson Mandela

Nelson Mandela
Président de la République d'Afrique du Sud
Prix Nobel de la paix 1993

Nelson Rolihlahla Mandela (prononcé en xhosa [ xoˈliːɬaɬa manˈdeːla]), dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le à Mvezo (province du Cap) et mort le à Johannesburg (Gauteng), est un homme d'État sud-africain. Il a été l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l'histoire du pays.

Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1943[4], afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale imposée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l'apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L'ANC est interdit en 1960 et, comme la lutte pacifique ne donne pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le , il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l'égalité raciale et bénéficie d'un soutien international croissant.

Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent difficiles et après avoir refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le . S'inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique[N 1].

Après une transition difficile où Frederik De Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives.

Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou contre le sida, il demeure une personnalité mondialement reconnue en faveur de la défense des droits de l'Homme. Il est salué comme le père d'une Afrique du Sud multiethnique et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays souffre d'inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.

  1. (en) Colin Freeman, Jane Flanagan, « Nelson Mandela 'proven' to be a member of the Communist Party after decades of denial », telegraph.co.uk, (consulté le ).
  2. (en) « South African Communist Party (SACP) » (consulté le ).
  3. Bill Van Auken, « Mandela et le Parti communiste d'Afrique du Sud », wsws.org, (consulté le ).
  4. « Les grandes dates de la vie de Nelson Mandela » Accès libre, sur Les Échos, (consulté le ).


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