Nominalisme

Le nominalisme est une doctrine d'après laquelle les idées générales ou les concepts n'ont d'existence que dans les mots servant à les exprimer. Alors que le nominalisme incite à penser que les idées générales ne sont que des mots, le réalisme pense que les idées générales supposent quelque chose de réel[1].

Cette doctrine s'oppose à l'essentialisme qui consiste à penser que les objets naturels sont intrinsèquement porteurs d'une essence idéelle qui les transcende. L'idée, ou les concepts, ont une existence indépendante qui préexiste aux objets auxquels ils se rapportent. Il s'oppose davantage au réalisme.

Formulé par Roscelin (1050-1121), le nominalisme est né dans la scolastique médiévale en tant que réponse possible au problème des universaux : les mots renvoient-ils à des états d'existence généraux doués d'une existence ontologique réelle ? Le nominalisme soutient que les noms ne sont que des instruments permettant de décrire commodément le réel.

Le nominalisme ressemble au conceptualisme de Pierre Abélard, avec lequel il peut être confondu. Le conceptualisme postule des états généraux abstraits, à partir d'une réalité singulière : les concepts. Cette définition des états d'existence généraux[Quoi ?] comme abstractions le rapproche du nominalisme. Mais le conceptualisme s'éloigne du nominalisme au sens où les concepts ne sont pas de simples noms : ils sont des formes réelles, des opérations propres de la pensée.

Le nominalisme est parfois nommé occamisme, du nom de Guillaume d'Ockham, principal penseur de cette école de scolastique tardive. Il a inspiré des auteurs variés comme Thomas Hobbes, Pierre Gassendi, George Berkeley, Francisco Suárez, John Locke, Emmanuel Kant, William James, David Hilbert, Ludwig Wittgenstein, Rudolf Carnap, Nelson Goodman ou encore Peter Singer.

  1. « NOMINALISME : Définition de NOMINALISME », sur www.cnrtl.fr (consulté le )

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