L'expression Nouveau Monde, en latin Mundus Novus, a été utilisée pour la première fois en 1503 dans une lettre publiée du navigateur Amerigo Vespucci pour désigner les terres atteintes par Christophe Colomb dans les années 1490, principalement des îles des Caraïbes (Hispaniola, Cuba, Jamaïque, etc.). Elle indiquait clairement qu'il ne s'agissait pas des « Indes », c'est-à-dire de l'Asie orientale, comme le croyait Colomb[Note 1], mais de terres encore inconnues en Europe occidentale, où, depuis l'Antiquité, le monde était divisé en trois parties : l'Europe, l'Afrique et l'Asie.
Le Nouveau Monde s'oppose dès lors à l'Ancien Monde, le monde décrit par la Géographie de Ptolémée. Quatre ans plus tard, il reçoit, en l'honneur d'Amerigo Vespucci, le nom d'« Amérique » (America), sur le planisphère du cartographe Martin Waldseemüller, édité à Saint-Dié en 1507.
Le nom d'« Amérique », qui se généralise ensuite, n'élimine pas celui de « Nouveau Monde », utilisé jusqu'à nos jours, ni celui d'« Indes », avec la précision qu'il s'agit des « Indes occidentales » tandis que l'Asie de l'Est devient « les Indes orientales », formules qui restent en usage jusqu'au XVIIIe siècle.
L'expression Nouveau Monde se réfère à un point de vue dépassé, celui d'une époque où on ignorait la Préhistoire : or la présence humaine en Amérique remonte au Paléolithique. Elle est toujours utilisée, notamment pour des sujets qui continuent d'opposer ou de différencier deux grandes parties du monde. Dans certains domaines, notamment la viticulture, l'Afrique du Sud peut aussi être englobée dans cette expression.
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