Parti national fasciste

Parti national fasciste
Partito Nazionale Fascista
Image illustrative de l’article Parti national fasciste
Logotype officiel.
Présentation
Duce Benito Mussolini
Fondation
Fusion de Faisceaux italiens de combat
Association nationaliste italienne
Disparition
Siège Via della Lungara, 230
Palazzo della Farnesina
Rome
Secrétaires Voir la liste
Journal Il Popolo d'Italia
Organisation de jeunesse Avanguardia Giovanile Fascista (1921-1926)
Opera Nazionale Balilla (1926-1937)
Jeunesse italienne du licteur (1937-1943)
Organisation étudiante Gruppi Universitari Fascisti
Organisation paramilitaire Milice volontaire pour la sécurité nationale
Slogan « Croire, obéir, combattre »
Credere, Obbedire, Combattere
Hymne Giovinezza
Positionnement Extrême droite
Idéologie Fascisme
Nationalisme italien[1],[2],[3],[4]
Corporatisme fasciste[5],[6]
Impérialisme italien[1],[2]
National-conservatisme[1],[2],[3],[4]
Conservatisme social[7],[8],[9]
Anti-libéralisme[10]
Anticommunisme
Affiliation nationale Blocs nationaux (en) (1921)
Liste nationale (1924)
Adhérents 6 000 000 (1939)
Couleurs Noir

Le Parti national fasciste (en italien : Partito Nazionale Fascista, PNF) était le parti politique italien qui représentait l'idéologie fasciste. Fondé le par Benito Mussolini, il trouve ses origines dans les faisceaux italiens de combat, créés en alors que le royaume d'Italie est en proie à des troubles économiques et sociaux, liés à la sortie de la Première Guerre mondiale. Entre 1919 et 1921, ces faisceaux font régner en Italie une agitation dirigée essentiellement contre le PSI, ses militants et ses organisations[11].

En 1921, lors de sa création, ce parti se place, en termes de programme, à l'opposé du programme des faisceaux, dont il est le continuateur : étatiste (il prône un rôle massif de l'État dans la sphère économique et sociale) et nationaliste en 1919, ce programme est libéral et expansionniste en 1921 (il défend la thèse d'un État réduit à sa plus simple expression dans la sphère économique). Au cours de l'année qui suit, il achève de ruiner l'organisation du PSI et contrôle de plus en plus de territoires en Italie, bénéficiant de la complicité active et passive de l’administration et de l'armée.

À la suite de la marche sur Rome d', Mussolini est nommé chef du gouvernement par le roi Victor-Emmanuel III. Après l'affaire Matteotti de 1924, il fait voter les « lois fascistissimes » et instaure un régime autoritaire, dirigé par le Grand Conseil du fascisme dont il prend la tête. Le Parti fasciste, seul parti autorisé, quadrille la société par de nombreuses organisations, et se fond dans l'État. À la fin des années 1930, l'Italie devient de plus en plus soumise à l'Allemagne nazie, faisant voter les lois raciales fascistes en . Le PNF est interdit dans les jours qui suivent l'arrestation de Mussolini le , alors que l'Italie se trouve dans une situation militaire sans issue, conséquences des défaites militaires successives essuyées par l'Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, en Grèce, en URSS, en Afrique et en Sicile. Le 9 septembre, un commando allemand le fait évader ; Mussolini proclame alors la République, renouant ainsi avec le squadrisme républicain ; le Parti national fasciste renaît alors sous le nom Parti fasciste républicain (Partito Fascista Repubblicano, PFR) lors du congrès de Vérone d'octobre 1943.

Après la guerre et l'interdiction du PNF et de son avatar républicain, les nostalgiques italiens du fascisme se regroupent dans le Mouvement social italien (MSI), plus proche du fascisme républicain que du fascisme de la période 1922-1943.

  1. a b et c Grčić, Joseph. Ethics and Political Theory (Lanham, Maryland: University of America, Inc, 2000) p. 120.
    • Griffin, Roger and Matthew Feldman, eds., Fascism: Fascism and Culture (London and New York: Routledge, 2004) p. 185.
    • Jackson J. Spielvogel. Western Civilization. Wadsworth, Cengage Learning, 2012. p. 935.
  2. a b et c Stanley G. Payne. A History of Fascism, 1914–1945. p. 106.
  3. a et b Roger Griffin, "Nationalism" in Cyprian Blamires, ed., World Fascism: A Historical Encyclopedia, vol. 2 (Santa Barbara, California: ABC-CLIO, 2006), pp. 451–53.
  4. a et b (en) Dylan Riley, The Civic Foundations of Fascism in Europe : Italy, Spain, and Romania, 1870–1945, Baltimore (Md.), Johns Hopkins University Press, , 258 p. (ISBN 978-0-8018-9427-5, lire en ligne), p. 42
  5. Cyprian Blamires. World Fascism: A Historical Encyclopedia, Volume 1. Santa Barbara, California: ABC-CLIO, 2006. p. 535.
  6. Robert Millward. Private and public enterprise in Europe: energy, telecommunications and transport, 1830–1990. Cambridge, England: Cambridge University Press, p. 178.
  7. Mark Antliff. Avant-Garde Fascism: The Mobilization of Myth, Art, and Culture in France, 1909–1939. Duke University Press, 2007. p. 171.
  8. Walter Laqueur, Fascism : A Reader's Guide : Analyses, Interpretations, Bibliography, U of California Press, , 478 p. (ISBN 978-0-520-03642-0, lire en ligne), p. 341
  9. Maria Sop Quine. Population Politics in Twentieth Century Europe: Fascist Dictatorships and Liberal Democracies. Routledge, 1995. pp. 46–47.
  10. Jim Powell, « The Economic Leadership Secrets of Benito Mussolini », Forbes, 22 février 2012.
  11. Tasca 1999, p. 136-137. dresse le bilan, présenté dans un tableau, de cette agitation.

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