Patate douce

Ipomoea batatas

Ipomoea batatas
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Tubercules fraîchement récoltés.
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Solanales
Famille Convolvulaceae
Tribu Ipomoeeae
Genre Ipomoea

Espèce

Ipomoea batatas
(L.) Lam., 1793

Statut de conservation UICN

DD  : Données insuffisantes

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Illustration botanique, Étienne Denisse : Flore d'Amérique, dessinée d'après nature sur les lieux, Paris 1843.
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Illustration botanique, Franz Joseph Märter : Naturgeschichte der Bataten (…) Schaumburg, Vienne 1797.

Ipomea batatas, la patate[1] ou patate douce Écouter est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Convolvulaceae, tribu des Ipomoeeae, vraisemblablement originaire d'Amérique tropicale. C'est une plante herbacée vivace dont la culture est très répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales, où on la cultive principalement pour ses tubercules (racines tubérisées) comestibles, riches en amidon.

Le terme « patate » désigne aussi par métonymie les tubercules produits par cette plante. La patate est un cultigène hexaploïde, inconnu à l'état sauvage, ou dit autrement, « la patate douce cultivée de nos jours est un organisme naturellement transgénique sélectionné par l'agriculture vivrière traditionnelle il y a plusieurs millénaires »[2],[3],[4]. On a cependant découvert en Amérique du Sud des formes sauvages tétraploïdes d'Ipomoea batatas[5].

Avec une production annuelle de 113 Mt (2017), récoltées sur plus de 9 millions d'hectares, la patate douce est la septième production agricole au niveau mondial, après le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre, l'orge et le manioc. La Chine est de loin le premier pays producteur avec 72 Mt (64 %). La patate douce est consommée principalement dans les pays en développement, où elle est parfois un aliment de base, par exemple en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les îles Salomon et dans certains pays d'Afrique de l'Est (Burundi, Ouganda, Rwanda)[6],[7]. La patate douce est aussi utilisée en alimentation animale, notamment pour l'élevage des porcs. En Chine, c'est le principal débouché (60 à 70 %) de la production de patates douces, la consommation des tubercules frais (environ 10 %) s'étant effondrée avec l'urbanisation de la population et l'élévation du niveau de vie, tandis qu'une part croissante des tubercules est transformée en farine et en fécule[8].

  1. Grand Dictionnaire Terminologique.
  2. « La patate douce, un "OGM naturel" », sur site OGM du Commissaire du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire du Luxembourg (consulté le ).
  3. (en) Tina Kyndt, Dora Quispe, Hong Zhai et Robert Jarret, « The genome of cultivated sweet potato contains Agrobacterium T-DNAs with expressed genes: An example of a naturally transgenic food crop », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 112, no 18,‎ , p. 5844–5849 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 25902487, DOI 10.1073/pnas.1419685112, lire en ligne, consulté le ).
  4. Alain Bonjean, « La patate douce, un OGM naturel fort apprécié », sur La chronique du végétal, (consulté le ).
  5. (en) Janice R. Bohac, Daniel F. Austin, Alfred Jones, « Discovery of wild tetraploid sweetpotatoes », Economic Botany, vol. 47, no 2,‎ , p. 193–201 (ISSN 0013-0001, DOI 10.1007/BF02862022, lire en ligne)
  6. (en) « Consensus Document on Compositional Considerations for New Varieties of Sweet Potato [Ipomoea batatas (L.) Lam.]: Key Food and Feed Nutrients, Anti-nutrients, Toxicants and Allergens », sur OECD Environment, Health and Safety Publications Series on the Safety of Novel Foods and Feeds, OECD, (consulté le ).
  7. (en) Serge Trèche, « Tropical root and tuber crops as human staple food », IRD, (consulté le ).
  8. (en) James Lang, Hubert G. Zandstra, Hubert G. Zandstra, Notes of a Potato Watcher : numéro 4 de Texas A & M University agriculture series, Centre international de la pomme de terre (CIP), , 365 p. (ISBN 978-1-58544-138-9, lire en ligne).

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