La phagocytose, en biologie, est le processus cellulaire par lequel certaines cellules regroupées sous la dénomination générale de phagocyte peuvent ingérer des particules étrangères solides d'échelle micrométrique. On considère habituellement que la phagocytose est une forme particulière d'endocytose[1]. Elle se distingue d'autres processus d'internalisation cellulaire (comme la pinocytose) par au moins deux critères généraux :
Elle est réalisée de façon très efficace par les cellules regroupés sous le terme de cellules phagocytaires professionnelles : iée macrophages, les cellules dendritiques ou les neutrophiles. les ostéoclastes sont aussi des cellules phagocytaires très efficaces. Les fibroblastes, les cellules épithéliales et les cellules endothéliales peuvent également réaliser une phagocytose avec une faible efficacité et sont donc décrits comme des phagocytes non professionnels. Ces cellules ne peuvent pas ingérer de micro-organismes, mais jouent un rôle important dans l’élimination des cellules mortes et le maintien de l’homéostasie [2].
Élément essentiel de l'immunité, elle a été découverte à la fin du XIXe siècle par Élie Metchnikov (1845-1916), récompensé par le Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1908, conjointement avec Paul Ehrlich. Chez les amibes, elle joue un rôle nutritionnel, en leur permettant de capturer et d'ingérer des bactéries[1].
Les conséquences de l'activité phagocytaire sont multiples et importantes. On peut citer notamment l'élimination des pathogènes, la présentation des antigènes aux lymphocytes, l'élimination des débris cellulaires pro-inflammatoires. La phagocytose peut également être exploitée en biomédecine, par exemple pour la livraison ciblée de molécules pharmaceutiques ou pour l'immunothérapie antitumorale.