Philippe II | ||
Portrait de Philippe II d'Espagne, par Titien, 1550, musée du Prado. | ||
Titre | ||
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Roi de Portugal et des Algarves Philippe Ier | ||
– (18 ans et 1 jour) |
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Prédécesseur | Henri Ier | |
Successeur | Philippe III | |
Roi des Espagnes | ||
– (42 ans, 7 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Charles Quint | |
Successeur | Philippe III | |
Duc de Bourgogne | ||
– (41 ans, 10 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Charles Quint | |
Successeur | Albert et Isabelle | |
Roi de Naples et de Sicile | ||
– (43 ans, 10 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Charles Quint | |
Successeur | Philippe III | |
Roi jure uxoris d'Angleterre et d'Irlande | ||
– (4 ans, 3 mois et 23 jours) |
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Avec | Marie Ire | |
Prédécesseur | Marie Ire (seule) | |
Successeur | Élisabeth Ire | |
Duc de Milan | ||
– (57 ans, 11 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Trône vacant | |
Successeur | Philippe III | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Habsbourg | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Valladolid (Espagne) | |
Date de décès | (à 71 ans) | |
Lieu de décès | San Lorenzo de El Escorial (Espagne) | |
Sépulture | Escurial | |
Père | Charles Quint | |
Mère | Isabelle de Portugal | |
Conjoint | Marie-Manuelle de Portugal (1543-1545) Marie Ire d'Angleterre (1554-1558) Élisabeth de France (1559-1568) Anne d'Autriche (1570-1580) |
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Enfants | Charles d'Autriche, prince des Espagnes Isabelle d'Autriche Catherine-Michelle d'Autriche Ferdinand d'Autriche Diègue d'Autriche Philippe III |
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Religion | Catholicisme | |
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Monarques d'Espagne Monarques de Portugal |
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Philippe II, en espagnol Felipe II, né le à Valladolid et mort le au palais de l'Escurial, fils aîné de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal, est roi d'Espagne, de Naples et de Sicile, archiduc d'Autriche, duc de Milan et souverain des Pays-Bas[N 1] de l'abdication de son père en 1555 à sa mort. Il devient roi de Portugal en 1580 après l'extinction de la maison d'Aviz. Il est roi jure uxoris d'Angleterre de 1554 à 1558 par son mariage avec Marie Tudor.
En tant que roi d'Espagne, il est à la tête des possessions espagnoles d'outre-mer, principalement en Amérique, qui lui assurent des ressources considérables, grâce aux mines d'argent du Mexique et du Pérou.
Se voulant le défenseur de la religion catholique, Philippe II connaît un succès majeur dans la lutte contre les Ottomans musulmans avec la victoire de Lépante en 1571. En revanche, la lutte qu'il mène contre le protestantisme connaît plusieurs échecs.
Son règne est en effet marqué par le soulèvement des Pays-Bas à partir de 1566-1568, qui aboutit en 1581 à la sécession des Provinces-Unies, bastion du calvinisme, dont son armée limite l'ampleur par la reconquête d'Anvers en 1585[1], sans pouvoir reconquérir les sept provinces du nord, notamment la Hollande et la Zélande ; puis par la guerre contre l'Angleterre qui débute en 1585 lorsque la reine Élisabeth décide de s'allier avec les Provinces-Unies, en raison justement de cette reprise d'Anvers ; l'événement marquant de cette guerre est en 1588 l'échec de l'Invicible Armada, qui devait envahir l'Angleterre, y rétablir le catholicisme, puis attaquer les rebelles néerlandais[2].
Simultanément, Philippe II intervient en France, alors en proie aux guerres de religion (1562-1598), notamment durant la huitième (1584-1598), pendant laquelle il soutient la Ligue catholique contre l'héritier présomptif de Henri III, le protestant Henri de Navarre. Celui-ci, soutenu par les protestants, mais aussi par de nombreux catholiques modérés (Montaigne notamment), devient pourtant roi de France en 1589, après qu'un moine fanatique a assassiné Henri III, et réussit à s'imposer face aux ligueurs et à l'armée espagnole, qui occupe une partie de la Bretagne, obligeant Philippe à signer le traité de Vervins (2 mai 1598), après avoir établi un régime de tolérance religieuse par l'édit de Nantes (avril 1598). Ce nouvel échec met fin à tout espoir de reconquérir les Provinces-Unies.
La mémoire de Philippe II est entachée par une légende noire, qui est pour une part le résultat de la propagande de ses ennemis protestants.
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