Pierre II de Savoie | ||
Arrivée de Pierre de Savoie à Berne. Détail d'une miniature tirée de la Chronique de Diebold Schilling, Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne, Mss.h.h.I.16 (v. 1485). | ||
Titre | Comte de Savoie et de Maurienne (1263-1268) |
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Autres titres | Seigneur de Faucigny L’honneur de Richmond |
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Couronnement | juin 1263 | |
Prédécesseur | Boniface de Savoie | |
Successeur | Philippe Ier de Savoie | |
Distinctions | Anneau de Saint Maurice (?) Vicariat impérial perpétuel (1263) Gouverneur des Cinq-Ports (1241) |
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Autres fonctions |
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Biographie | ||
Dynastie | Maison de Savoie | |
Naissance | (?) Château de Suse (Piémont) |
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Décès | Château de Pierre-Châtel (Bugey) |
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Père | Thomas Ier de Savoie | |
Mère | Marguerite de Genève | |
Conjoint | Agnès de Faucigny | |
Enfants | Béatrice de Faucigny | |
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Pierre II de Savoie, dit « le Petit Charlemagne », né en 1203, peut-être au château de Suse (Piémont), et mort le au château de Pierre-Châtel (Bugey), est un prince souverain du comté de Savoie de la seconde moitié du XIIIe siècle.
Sixième fils du comte Thomas Ier de Savoie, il commence une carrière d'ecclésiastique (1226-1233), avant de devenir un seigneur laïc en Bugey, Vaud et Faucigny, ainsi qu'en Angleterre (1234-1263). Son engagement auprès du roi Henri III d'Angleterre, qui est son neveu par alliance, lui a en effet permis d'acquérir une expérience diplomatique et militaire, ainsi que d'importants moyens financiers qui lui sont ensuite utiles dans les territoires soumis à son autorité personnelle. Cette expérience lui est d'autant plus utile lorsqu'en 1263, alors qu'il est âgé de soixante ans, il doit succéder à son neveu, en devenant comte de Savoie et de Maurienne. Grand voyageur, grand diplomate et guerrier, il est aussi un grand administrateur, légiste et bâtisseur. Avec lui, le comté de Savoie se consolide et la gouvernance devient plus efficace en raison de quelques réformes — administratives, législatives et fiscales — inspirées de ses vies passées.
Ces différentes raisons font que Pierre de Savoie est vite comparé par ses contemporains à l'illustre empereur, devenant ainsi « le Petit Charlemagne » dans la Chronique de Savoye (1419)[1]. Ce surnom doit autant à son charme qu'à ses nombreuses prouesses. Cependant les victoires de Pierre de Savoie sont davantage le fait de la richesse obtenue au service de l'Angleterre et de sa finesse diplomatique, qu'à ses prouesses militaires.