Plan Jaune

Fall Gelb
Description de cette image, également commentée ci-après
Dernière version de Fall Gelb et le plan Dyle-Bréda.
Informations générales
Date
Lieu Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas
Issue Victoire allemande décisive
Belligérants
Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Drapeau de la France Maurice Gamelin
Drapeau du Royaume-Uni Lord Gort
Drapeau de la Belgique Léopold III
Drapeau des Pays-Bas Henri Winkelman
Drapeau de l'Allemagne Adolf Hitler

Seconde Guerre mondiale

Batailles




Percées de la Meuse et rupture du front belge :


Tentatives de contre-attaques alliées :


Défense des ports de la Manche et rembarquement britannique à Dunkerque :


Effondrement de la Ligne Weygand, avancée allemande sur la Seine et évacuation des troupes alliées :


Front italien et percée allemande dans le Sud :
Coordonnées 50° 51′ 00″ nord, 4° 21′ 00″ est

Le cas Jaune (allemand : Fall Gelb), lors de la Seconde Guerre mondiale, est une hypothèse stratégique des Allemands où ils prendraient l'initiative de l'offensive contre les Franco-Britanniques avec lesquels ils sont en guerre, qui implique également, en dépit de leur neutralité, l'invasion de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas[n 1]. Le plan de déploiement et de manœuvre correspondant est appelé par commodité en français plan Jaune ; il est appliqué le 10 mai 1940 entamant la campagne de l'Ouest.

Ce plan est parfois surnommé « plan coup de faucille »[n 2], ou encore, par abus, « plan Manstein ». Bien que rédigé en définitive par l'état-major de la Heer (notamment Halder), il est souvent considéré qu'il a été conçu sur une partie des propositions de Manstein que Hitler aurait imposée à l'OKH[2],[3],[4].

Au cours de la drôle de guerre, le plan Jaune change dans ses grandes lignes jusqu'en où il prend la forme qui est appliquée le . En attaquant dans la plaine belge et aux Pays-Bas avec des moyens ostentatoires, les Allemands leurrent les alliés qui y envoient leurs meilleures unités en appliquant le plan Dyle-Bréda. Celles-ci s'éloignent ainsi du négligé centre du front (Ardennes), où s'exerce en réalité le principal effort de la Wehrmacht, qui, tout en évitant les principales fortifications de la ligne Maginot, donne un « coup de faucille » en réalisant une percée décisive à Sedan avec ses divisions blindées : celles-ci atteignent la mer à Abbeville dès le 20 mai, isolant les forces alliées au nord, où elles sont battues ou contraintes à évacuer par mer en abandonnant leur matériel, ce qui met fin à la première phase de la bataille de France le .

Cette première phase a été décisive : malgré leur situation stratégique défavorable, Fall Gelb a permis aux Allemands de vaincre des ennemis d'importance comparable sur le plan numérique et matériel et conduit à la capitulation des Pays-Bas et de la Belgique (respectivement 15 et 28 mai) et la conquête du Nord de la France, qui fournissent des bases pour une attaque ultérieure contre la Grande-Bretagne. La seconde phase de la bataille de France, planifiée sous le nom de Fall Rot, n'est plus qu'un épilogue, puisque sur le continent, l'armée française combat désormais pratiquement seule en infériorité numérique et matérielle. L'essentiel du corps expéditionnaire britannique a dû en effet rembarquer, mais le fait qu'il ait pu s'échapper a rendu incomplet le succès de Fall Gelb du point de vue stratégique.


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  1. Frieser 2003, p. 77.
  2. Frieser 2003, p. 81 à 95.
  3. Horne 2010, p. 135-136.
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