Poitevin-saintongeais

Poitevin-saintongeais
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine[1],[2](Vienne, Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime, extrême ouest de la Dordogne, nord et est de la Gironde, nord-est du Lot-et-Garonne (petite gavacherie)) et Pays de la Loire (Vendée, sud de la Loire-Atlantique).
Nombre de locuteurs 200 000 à 300 000 [3]
Typologie SVO
Classification par famille
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue sérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) :

Le munde trtouts avant naeçhu libres trtouts parélls den la dégnetai é den lés dréts. L'avant de l'aeme é de la cunsience é le devant coméyàe trtouts fratrnaument.

Le poitevin-saintongeais[4] (poetevin-séntunjhaes[2]), appelé aussi aguiain[2] ou aguiainais[2],[5] ou parlanjhe[6], est une langue d’oïl fortement[7] marquée par le substrat occitan[8],[9],[10]. Le terme recouvre l'ensemble linguistique d’entre Loire et Gironde, réunissant parlers poitevin et saintongeais, dont l'unité relative a été mise en évidence dès le début du XIXe siècle[11].

Comme il fait transition entre l'occitan et les autres parlers d’oïl bien plus proches du français, certains auteurs décrivent le poitevin-saintongeais comme une langue franco-occitane, sur le modèle du francoprovençal[12],[13],[14],[15],[16].

Le poitevin-saintongeais apparaît dans la liste de langues de l’Atlas Unesco des langues en danger dans le monde[17].

Le poitevin et le saintongeais ont eu une influence dans le québécois, l'acadien et le cadien[réf. nécessaire].

  1. Aguiaine (revue), Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest (France), St. Savinien, éditeur: La Société, 1976-, (ISSN 0222-9536)
  2. a b c et d (oc) Lo peitavin-santongés, una lenga sòrre e emergenta Domergue Sumien, Jornalet, 13.8.2012
  3. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/langues-regionales-une-journee-pour-parler-le-poitevin-saintongeais-4828937
  4. Références 2009. Les langues de France
  5. Sumien, Domergue, 2013. « Les langues romanes centrales. Vers une nouvelle convergence : catalan, Occitan, aragonais, aguiainais (poitevin - saintongeais) », Hápax, 6 : 135 - 163. en ligne
  6. Ce mot d'origine occitane (parlange) signifie à l'origine langue ou idiome. Lo peitavin-santongés, una lenga sòrre e emergenta
  7. [Le poitevin-saintongeais] est associé au domaine “ d’oïl” mais garde un fort substrat occitan. Sumien, Domergue, 2013. « Les langues romanes centrales. Vers une nouvelle convergence : catalan, Occitan, aragonais, aguiainais (poitevin - saintongeais).
  8. Liliane Jagueneau (linguiste, université de Poitiers) : « Le lexique poitevin-saintongeais a un grand nombre de termes en commun avec l’occitan, et on peut dire que sur le plan lexical en particulier, le poitevin-saintongeais est le prolongement de l’occitan en domaine d’oïl » (Liliane Jagueneau, chapitre La langue, dans Charente, éditions Bonneton, 1992.)
  9. Pierre Bonnaud avait auparavant quant à lui établi une liste de 1200 vocables communs au poitevin-saintongeais et à l'occitan et déclaré « Dans ce domaine, il n’est pas exagéré de dire que quelqu’un qui voudrait choisir ses mots avec soin en poitevin-saintongeais pourrait pratiquement parler un occitan en phonétique d’oïl ! ». (Pierre Bonnaud, Correspondances phonétiques morphologiques et lexicales entre le poitevin-saintongeais et l'occitan, dans : Aguiaine, numéro spécial, septembre 1972.) Voir le résumé de Correspondances phonétiques morphologiques et lexicales entre le poitevin-saintongeais et l'occitan de Pierre Bonnaud sur le site du CNRS : http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=21885957
  10. Jacques Pignon (linguiste, université de Poitiers) avait quant à lui dès 1960 établi la présence en poitevin de neuf traits phonétiques et de sept formes grammaticales communs avec l'occitan. (Jacques Pignon, L'évolution phonétique des parlers du Poitou, éditions d'Artrey, 1960.)
  11. Coquebert de Mombret : Essai d'un travail sur la géographie de la langue française, dans Mélanges..., 1831. copie numérisée sur Google Livres
  12. « Ce recul des éléments occitans [entre Loire et Gironde] a eu pour conséquence la création, en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois, d’une entité linguistique qui, au premier examen, paraît appartenir au domaine français, mais qui s’en distingue si nettement qu’on pourrait la définir comme du franco-occitan » Jacques Duguet (1922- ); Anthologie Poitou-Aunis-Saintonge-Angoumois, de Guillaume de Poitiers à Burgaud des Marets, 1973, Société d'études folkloriques du Centre-Ouest, La Rochelle, 176 p.
  13. « Il faut dire que l’ensemble linguistique poitevin-saintongeais, est le pendant occidental de l’ensemble franco-provençal ou arpitan, qui, en région Rhône-Alpes et alentours, constitue une zone de transition entre oc et oïl, à l’instar du groupe poitevin-saintongeais qui, bien que classé en oïl, constitue lui aussi, mais entre Loire et Gironde, une zone de transition entre oc et oïl. » Éric Nowak ( - ), Tropisme aquitain, ou plus généralement d’oc, de la littérature d’expression poitevine en ligne
  14. Le "Parlange" attestations, usage, origine & ancienneté du mot en Vendée, Poitou, Charentes, Pays Gabaye, Pays de Retz; Éric Nowak ( - ), Ed. Pyrémonde-Princi Negue, 2008, (ISBN 284618609X), (ISBN 9782846186094)
  15. Le parler "franco-provençal" d'Aiript, commune de Romans, canton de Saint-Maixent, Deux-Sèvres, - contribution à l'étude des dialectes poitevins -, G. Pougnard, 1952.
  16. « En 1952 l'infortuné chercheur G. Pougnard produisait sa thèse intitulée le Parler franco-provençal d'Aiript. Pour tout lecteur de bonne foi, il était évident qu'il ne voulait pas dire que le parler de ce gros village poitevin [...] était "du" franco-provençal, mais qu'il représentait, comme le franco-provençal, un type de langue autonome, intermédiaire entre oc et oïl. Et c'est précisément parce qu'on l'avait très bien compris qu'on fit semblant de croire qu'il avait voulu dire qu'Aiript parlait "du" franco-provençal : caricaturer la position d'un gêneur est un procédé éprouvé pour se débarrasser de lui sans débat [...]. » Pierre Bonnaud (1931 - ), Autour du "croissant", dans Regards sur le Centre-ouest, numéro spécial de Médioromanie (no 5), 2006.
  17. Unesco, Atlas international des langues en danger. Version interactive en ligne

Developed by StudentB