La pollution lumineuse est à la fois la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, la fonge (le règne des champignons), les écosystèmes ainsi que les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine.
Comme celle de pollution du ciel nocturne qui la remplace parfois et qui désigne particulièrement la disparition des étoiles du ciel nocturne en milieu urbain, la notion de pollution lumineuse est apparue dans la deuxième moitié du XIXe siècle et a évolué depuis.
La pollution lumineuse est souvent évaluée par l'échelle de Bortle. Le premier atlas mondial exploitant l'imagerie satellitaire des années 1996-1997 montre qu'en 1997 18,7 % des terres émergées sont touchées (61,8 % des États-Unis hors Alaska et Hawaï, et 85,3 % de l'Union européenne)[3]. Le phénomène continue depuis à s'aggraver[4], tant pour l’intensité lumineuse que pour l'étendue des zones illuminées[5], d'environ 6 % par an, progressant par exemple de 6 % par an des années 1990 à 2010[6] et de 2,2 % en quatre ans (2012-2016) à l'échelle mondiale[7], devenant l'une des menaces importantes pour la biodiversité[8].
↑Cinzano, P. (2003) The growth of the artificial night sky brightness over North America in the period 1947–2000: a preliminary picture. Light Pollution: The Global View (ed. H.E. Schwarz), p. 39–47. Kluwer Academic Publishers, Dordrecht ; Web of Science
↑(en) Franz Hölker, Timothy Moss, Barbara Griefahn, Werner Kloas, Christian C. Voigt, Dietrich Henckel, Andreas Hänel, Peter M. Kappeler, Stephan Völker, Axel Schwope, Steffen Franke, Dirk Uhrlandt, Jürgen Fischer, Reinhard Klenke, Christian Wolter et Klement Tockner, « The Dark Side of Light: A Transdisciplinary Research Agenda for Light Pollution Policy », Ecology and Society, Resilience Alliance, vol. 15, no 4, (ISSN1708-3087, DOI10.5751/es-03685-150413, lire en ligne).
↑(en) Franz Hölker, Christian Wolter, Elizabeth K. Perkin et Klement Tockner, « Light pollution as a biodiversity threat », Trends in Ecology & Evolution, Elsevier BV, vol. 25, no 12, , p. 681-682 (ISSN0169-5347, DOI10.1016/j.tree.2010.09.007, lire en ligne).