Porifera

Éponges, Spongiaires

Les éponges ou spongiaires (Porifera) sont des animaux formant l'embranchement basal frère des eumétazoaires. Elles sont définies comme des métazoaires sessiles à l'âge adulte. Elles possèdent un système aquifère permettant la circulation (unidirectionnelle) de l'eau. Il est composé de chambres choanocytaires reliées entre elles et au milieu extérieur par des pores inhalants (ostium) et un pore exhalant (oscule). Ces chambres sont tapissées de choanocytes, qui sont des cellules flagellées caractéristiques des éponges. Les éponges possèdent deux couches de cellules : le pinacoderme qui se situe à l'extérieur et le choanoderme qui se situe à l'intérieur. Entre ces deux couches, des cellules mobiles se déplacent dans la mésohyle, matrice extracellulaire composée de collagène. Elles ne possèdent pas de véritable système nerveux, de système excrétoire ou de muscles.

Dans l'histoire de la biologie, elles ont longtemps été considérées comme des végétaux. L'aire de répartition des éponges est très large, car elles ont colonisé les eaux marines, douces et saumâtres, de faibles profondeurs jusqu'à plus de 5 000 m de fond, sous tous les climats. Elles comptent parmi les tout premiers animaux coloniaux (déjà abondantes au Cryogénien)[1], ayant une importante action dans la filtration de l'eau.

Les éponges sont exploitées par l'homme pour leur capacité à absorber les liquides. C'est le squelette des démosponges qui est utilisé comme objet pour l'hygiène, en chirurgie, pour le tannage des cuirs et la céramique. On a récemment montré qu'elles abritent une diversité exceptionnelle d'endosymbiotes microbiens ou microalgaux[2],[3].

  1. [Love et al. 2009] (en) Gordon D. Love, Emmanuelle Grosjean, Charlotte Stalvies, David A. Fike, John P. Grotzinger, Alexander S. Bradley, Amy E. Kelly, Maya Bhatia, William Meredith, Colin E. Snape, Samuel A. Bowring, Daniel J. Condon et Roger E. Summons, « Fossil steroids record the appearance of Demospongiae during the Cryogenian period », Nature, vol. 457, no 7230,‎ , p. 718-721 (DOI 10.1038/nature07673, lire en ligne [PDF]).
  2. [Webster et al. 2010] (en) Nicole S. Webster, Michael W. Taylor, Faris Behnam, Sebastian Lücker, Thomas Rattei, Stephen Whalan, Matthias Horn et Michael Wagner, « Deep sequencing reveals exceptional diversity and modes of transmission for bacterial sponge symbionts », Environmental Microbiology, vol. 12, no 8,‎ , p. 2070-2082 (DOI 10.1111/j.1462-2920.2009.02065.x, lire en ligne).
  3. [Kaluzhnaya et al. 2011] (en) Oksana V. Kaluzhnaya, Valeria B. Itskovich et Grace P. McCormack, « Phylogenetic diversity of bacteria associated with the endemic freshwater sponge Lubomirskia baicalensis », World Journal of Microbiology and Biotechnology, vol. 27, no 8,‎ , p. 1955–1959 (DOI 10.1007/s11274-011-0654-1, lire en ligne [PDF]).

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