Statut |
Khan (865-917) Tsar (917-1019) |
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Capitale |
Pliska (865-893) Preslav (893-972) Skopje (972-992) Ohrid (992-1018) |
Langue(s) | Protobulgare, vieux-slave et grec médiéval |
Religion |
Tengrisme (632-864) Christianisme grec (864-1018) |
Population (en 681[2]) | env. 400 000 habitants |
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• 814[2] | env. 900 000 habitants |
• 927[2] | env. 1 400 000 habitants |
• 970[2] | env. 1 800 000 habitants |
• 1017 | env. 500 000 habitants |
852 | Début du règne de Boris Ier de Bulgarie |
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864 | Conversion au christianisme grec de l'aristocratie protobulgare |
1018 | Chute |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La dénomination Premier Empire bulgare (en bulgare : българьско цѣсарьствиѥ, bŭlgarлsko cěsarĭstvije) désigne deux États médiévaux successifs : le khanat bulgare du Danube (681-864) et le tsarat bulgare (864-1018) gouvernés par une aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, convertis au christianisme oriental à partir de 864 et régnant, de part et d’autre du bas-Danube, sur des populations slaves, valaques, grecques, albanaises et autres, déjà chrétiennes. Cet État du sud-est de l’Europe, fondé à la suite de la victoire bulgare d’Ongal gagnée par Asparoukh contre les Byzantins de Constantin IV, exista entre le VIIe siècle et le XIe siècle. Il réalisa une brillante osmose culturelle entre ses différentes composantes, adoptant le nom de sa noblesse fondatrice (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie[3]), la langue de la majorité slave de ses sujets (qui devînt aussi sa langue liturgique), la foi chrétienne de rite grec, et deux alphabets nouveaux adaptés aux langues slaves, dérivés de l’alphabet grec : le glagolitique et le cyrillique. Au sommet de sa puissance, sous Siméon Ier, le Premier Empire bulgare s’étendait du coude du Danube au Dniepr et de la mer Adriatique à la mer Noire, ne laissant aux Byzantins que les côtes des actuelles Albanie, Grèce et Thrace.
Après avoir consolidé sa position dans les Balkans, la Bulgarie entra dans une période s’étendant sur plusieurs siècles de relations parfois amicales, mais la plupart du temps hostiles avec l’Empire byzantin. Émergeant comme principal adversaire de l’Empire byzantin au nord, le Premier Empire bulgare sauva toutefois Constantinople, notamment lors du deuxième siège arabe de la capitale impériale, au cours duquel l’armée bulgare brisa le siège et dispersa les assaillants, évitant ainsi l’invasion arabe du sud-est de l’Europe. De son côté Constantinople exerça une forte influence culturelle, architecturale, religieuse et littéraire sur la Bulgarie. Après la désintégration du khaganat avar, la Bulgarie commença à étendre son territoire au nord-ouest vers la plaine du moyen-Danube (que les géographes hongrois modernes appellent plaine de Pannonie). Plus tard, les Bulgares mirent fin à l’avancée des Petchenègues et des Coumans vers le bas-Danube et remportèrent dans le Boudjak une éclatante victoire sur les Magyars, forçant ceux-ci à s’établir dans cette même plaine de Pannonie.
À la fin du IXe siècle et au début du Xe siècle, après une série de victoires contre les Byzantins, ceux-ci reconnurent à Siméon Ier le titre de « César » (en bulgare « Tzar ») soit « empereur », d’où le nom de Premier « Empire » bulgare donné à son État par l’historiographie moderne. Après la défaite de l’armée byzantine à la bataille d’Anchialos en 917, les Bulgares mirent le siège devant Constantinople en 923 et 924. Les Byzantins devaient toutefois s’en relever et sous Basile II infliger aux Bulgares une défaite décisive lors de la bataille de la passe de Kleidion. En 1018, les dernières possessions bulgares durent se rendre aux Byzantins et le Premier Empire bulgare cessa d’exister pour se rétablir en 1185 sous le nom de Deuxième Empire bulgare.