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(215 ans, 11 mois et 27 jours)
Drapeau de 1596 à 1795. |
Armoiries de 1665 à 1795. |
Devise |
en néerlandais : Eendracht maakt macht (« L'union fait la force ») |
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Statut | République fédérale parlementaire |
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Texte fondamental | Union d'Utrecht |
Capitale | La Haye (de facto) |
Langue(s) |
Néerlandais Bas saxon des Pays-Bas Frison occidental |
Religion |
Christianisme protestant et catholique (Église réformée néerlandaise comme religion d'État) Minorité juive |
Monnaie |
Florin néerlandais Rixdale |
Fuseau horaire | HNEC UTC+01:00 |
Population | |
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• 1795[1] | 1 880 500 hab. |
Gentilé | Néerlandais(e) |
Union d'Utrecht | |
Acte de La Haye | |
Traité de Münster | |
Révolution batave |
1581–1584 | (1er) Guillaume Ier d'Orange-Nassau |
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1751–1795 | (Der) Guillaume V d'Orange-Nassau |
1581–1585 | (1er) Paulus Buys (nl) |
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1787–1795 | (Der) Laurens Pieter van de Spiegel (nl) |
Chambre unique | Conseil d'État |
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Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Provinces-Unies[2], officiellement la république des sept Provinces-Unies des Pays-Bas (en néerlandais : Republiek der Zeven Verenigde Nederlanden, littéralement : « république des sept Pays-Bas unis »), étaient un État prédécesseur de l'actuel royaume des Pays-Bas et le premier État-nation néerlandais entièrement souverain. L'État naquit en 1579, au cours de la révolte des Pays-Bas contre Philippe II et disparut en 1795, lors de la révolution batave.
Il trouve ses origines lorsque la majorité des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas espagnols se sont révoltées contre Philippe II (par ailleurs roi d'Espagne). Elles formèrent une alliance mutuelle contre leur monarque en 1579 avec l'union d'Utrecht et la république fut établie par l'acte de La Haye, en 1581. Elle constitua une décision des États généraux de l'union de déposer Philippe II de ses droits sur les Pays-Bas, qu'il détenait en tant qu'héritier des ducs de Bourgogne, notamment de Charles le Téméraire[3].
L'armée de Philippe II, commandée par Alexandre Farnèse et soutenue par les provinces dissidentes de l'union d'Arras, parvient ensuite à reprendre Anvers en 1585 et celle de son successeur Philippe III à reprendre Ostende en 1604. Mais les sept provinces du Nord des Pays-Bas (Groningue, la Frise, l'Overijssel, la Gueldre, Utrecht, la Hollande et la Zélande), maintiennent l'indépendance de l'union, reconnue internationalement par le traité de Münster le .
Bien que de faible superficie, avec une population de seulement 1,5 million d'habitants, elles contrôlaient un réseau mondial de routes commerciales maritimes. Par l'intermédiaire de leurs sociétés commerciales, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) et la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (GWC), elles ont établi l'Empire colonial néerlandais. Les revenus de ce commerce ont permis aux Provinces-Unies de rivaliser militairement avec des pays beaucoup plus grands. Elles ont amassé une grande flotte de 2 000 navires, initialement plus grande que les flottes d'Angleterre et de France réunies.
Les conflits majeurs ont eu lieu avec la guerre de Quatre-Vingts Ans contre l'Espagne (de la fondation des Provinces-Unies en 1579 jusqu'en 1648), la guerre néerlando-portugaise (1602–1663), les quatre guerres anglo-néerlandaises (la première contre le Commonwealth d'Angleterre, deux contre le royaume d'Angleterre et une quatrième contre le royaume de Grande-Bretagne : 1652–1654, 1665–1667, 1672–1674 et 1780–1784), la guerre de Hollande (1672–1678) et la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688–1697) contre le royaume de France.
Les Provinces-Unies étaient un État confessionnel avec l'Église réformée néerlandaise comme religion d'État. Cependant, elles étaient plus tolérantes envers les autres courants du christianisme, le judaïsme et les idées que ne l'étaient ses États contemporains, en permettant une certaine liberté de pensée à ses habitants. Les artistes ont prospéré sous ce régime, notamment des peintres tels que Rembrandt, Johannes Vermeer, Frans Hals et bien d'autres. Il en va de même pour les scientifiques, avec des personnalités comme Hugo Grotius, Christiaan Huygens et Antonie van Leeuwenhoek. Le commerce, la science, l'armée et l'art néerlandais ont été parmi les plus admirés au monde pendant une grande partie du XVIIe siècle, ce qui a valu à cette période de l'histoire du pays le nom de siècle d'or néerlandais.
L'État était une fédération de provinces ayant chacune un haut degré d'autonomie vis-à-vis de l'assemblée fédérale, connue sous le nom d'États généraux. Avec les traités de Westphalie (1648), les Provinces-Unies gagnèrent environ 20 % de territoire supplémentaire, situé en dehors des provinces membres et était gouverné directement par les États généraux comme pays de la Généralité. Chaque province était dirigée par un officier connu sous le nom de stathouder (néerlandais pour « lieu-tenant »). Le poste était théoriquement ouvert à tous, mais la plupart des provinces nommaient un membre de la maison d'Orange-Nassau.
La position de stathouder devint peu à peu héréditaire, avec le prince d'Orange détenant simultanément la plupart ou la totalité des stathouders, ce qui en faisait de facto le chef d'État. Cela eut pour effet de créer des tensions entre les factions politiques : les orangistes favorables à un stathouder puissant et les républicains favorables à des États généraux forts. Les républicains ont imposé deux périodes sans stathouder (1650–1672 et 1702–1747) et la seconde provoqua une instabilité nationale ainsi que la fin du statut de grande puissance.
Le déclin économique conduisit à une période d'instabilité politique connue sous le nom de Patriottentijd (1780–1787). Ces troubles ont été temporairement réprimés par une invasion prussienne à l'appui du stathouder. La Révolution française et la guerre de la première coalition qui a suivi ont ravivé ces tensions. À la suite d'une défaite militaire contre la France, le stathouder Guillaume V d'Orange-Nassau fut expulsé lors de la révolution batave en 1795. Cela mit fin à la république des Provinces-Unies, qui a été remplacée par la République batave.