Origines stylistiques | Mento, calypso, ska, rocksteady, soul, gospel, R&B, jazz |
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Origines culturelles | Début des années 1960 en Jamaïque (en particulier les ghettos de Kingston[1]) |
Instruments typiques | Batterie, basse, chant, conga, guitare |
Popularité | Internationale |
Scènes régionales | Afrique, Antilles, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Maurice Nouvelle-Zélande, Panama, Philippines, Réunion, Trinité-et-Tobago |
Voir aussi | Artistes, labels, ouvrages, dancehall, ragga, reggaeton, histoire de la Jamaïque, commerce triangulaire |
Sous-genres
Roots reggae, lovers rock, reggae en español
Genres dérivés
Reggae fusion, seggae, samba-reggae, drum and bass, jungle
Genres associés
Reggae de Jamaïque *
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Pays * | Jamaïque |
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Liste | Liste représentative |
Année d’inscription | 2018 |
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Le reggae est un genre musical issu du ska et du rocksteady[2] qui est né au début des années 1960 en Jamaïque où il est l'une des expressions musicales les plus populaires. Le nom de cette musique est issu du titre d'une chanson de Toots and the Maytals intitulée Do the Reggay (1967). Le reggae devient mondialement connu dans les années 1970, dans le sillage du succès de Bob Marley[3], et s'impose comme un style musical porteur d'une culture qui lui est propre.
Alors que la mode du rocksteady, ancêtre du reggae, se termine en 1968[4], dès sa naissance, en Jamaïque, le reggae évolue et de nouveaux sous-genres émergent. Entre 1968 et 1970 émerge le early reggae (tempo rapide, dû aux influences du mento local encore très rythmé, prédominance de la basse). Entre 1970 et 1976 émerge le one-drop (tempo medium, rythme plus lent, temps fort de la caisse claire sur le 3e temps). Entre 1977 et 1980 émerge le rockers, parfois décliné stepper (avec les 4 temps frappés à la batterie, ainsi qu'une caisse claire très tonique). En 1981, c'est au tour du early dancehall ou rub-a-dub (tempo lent, prédominance de la basse et de la batterie avec balance entre un coup de grosse caisse sur le premier temps et un coup de caisse claire sur le troisième) puis en 1985 du raggamuffin ou early digital (rythmique rapide, entièrement composé sur boîte à rythmes). C'est à partir de 1973, avec le succès de Bob Marley and the Wailers puis d'autres groupes comme les Gladiators et Black Uhuru, que le reggae prend une dimension internationale. Dès lors, non seulement il continue à évoluer en Jamaïque, mais il reprend aussi son métissage à travers le monde.
Abordant des thèmes souvent liés à des questions politiques et sociales, le reggae s'est forgé une réputation de musique des opprimés[5]. Intimement lié au mouvement rastafari, lui-même né en Jamaïque, le reggae n'en est pas indissociable et est même rejeté par certains adeptes de cette foi[6]. Ayant pris une dimension mondiale, le reggae est désormais joué par des groupes d'origines diverses, est chanté dans une large variété de langues et est composé de différents sous-genres. En 2018, l'UNESCO classe cette musique au patrimoine immatériel de l'Humanité[7].