Les religions en Mongolie sont variées, depuis la création des grands Empires turco-mongols et durant leur plus de 1 500 années d'existence, en raison de la diversité des confessions des populations dominées[5].
Sous le terme Mongolie, on peut regrouper plusieurs entités territoriales : la Mongolie telle qu'elle était à l'époque de l'Empire mongol, couvrant la majeure partie de l'Asie et au-delà, ou les différentes parties de la Grande Mongolie, que sont aujourd'hui l''État Mongol (mongol cyrillique : монгол улс, mongol uls), semi-indépendant sous le Khanat de Mongolie de Bogd (1912 — 1924)[6],[7] et officiellement indépendant depuis 1921, la Mongolie-Intérieure, restée dans le territoire chinois et les différentes autres régions du monde de culture mongole. Le tengrisme (forme de chamanisme), déjà présent chez les Xiongnu, reste la base de l'organisation dans les steppes d'Asie centrale, opposée ou mêlée par syncrétisme à différentes grandes religions (bouddhisme, christianisme, islam)[5].
Dans l'État Mongol indépendant, le bouddhisme est majoritaire, pratiqué par un peu plus de 53 % de la population. Il est suivi par l'irréligion, revendiquée par environ 38 % de la population. Enfin, l'islam et le chamanisme, avec 3 % de pratiquants chacune, précédant de peu le christianisme avec 2,1 % de pratiquants[8].
L'école des bonnets jaunes (gelugpa) est la doctrine bouddhique majoritaire en pays mongol[9]. Le bouddhisme et le chamanisme sont dans les faits entremêlés dans ce qui est appelé le chamanisme jaune où les pratiques chamaniques sont liées à des rites bouddhiques. Dans certaines régions de l'ancien Empire mongol où subsistent de fortes populations mongoles, la pratique majoritaire est l'islam. Actuellement, en Mongolie comme en Mongolie-intérieure, sont toujours pratiqués le bouddhisme, l'islam (majoritairement dans les régions habitées par les Kazakhs) et le christianisme, avec cependant d'autres religions locales, avec ajouts par syncrétisme d'éléments de tengrisme, religion ancienne liée aux fondements de l'Empire et au pouvoir de Gengis Khan.
Les communistes ont accepté sous la bannière du Parti du peuple mongol, pendant les dernières années de la Mongolie autonome (1911-1924), le bouddhisme entre 1921 et 1924, en remettant sur le trône le théocrate Bogdo Khan[10]. À la mort de ce dernier l'établissement de la République populaire mongole (1924-1992) est déclarée et le pays devient officiellement laïque[réf. nécessaire]. Le tengrisme est cependant toujours resté présent, au moins comme superstition, dans l'esprit des populations et principalement chez les nomades. En Mongolie-Intérieure, sous l'influence des nationalistes du Guomindang, sous la République de Chine, puis du communisme chinois, l'athéisme a également gagné du terrain sur les religions théocratiques ou appuyant les monarchies.
En , un an après le proclamation de la République de Mongolie, une loi sur les religions impose le bouddhisme comme religion d'État et interdit toute activité religieuse organisée de l'extérieur sans invitation gouvernemental[11].
En dépit de décennies d'athéisme d'État, le bouddhisme tibétain reste, en Mongolie-Intérieure[12] et en Mongolie[13], la religion principale des Mongols : les pratiquants considèrent le 14e dalaï-lama comme l'un de leurs chefs spirituels[12],[13].
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