Les reliques (du latin reliquiae, « restes ») sont les restes matériels qu'a ou qu'aurait laissés derrière elle en mourant une personne vénérée : soit des parties de son corps, soit d'autres objets qu'elle a, ou avait, pour certains croyants, sanctifiés par son contact. Le culte des reliques reposant sur le possible transfert de la sacralité du corps saint sur la personne qui les touche, leur émiettement multiplie leurs bienfaits puisque chaque parcelle conserve la charge sacrale primitive. La conservation et le culte de dulie relative de ces restes (la vénération des reliques des saints), sont une pratique en vigueur dans plusieurs religions. Il en découle des croyances et des pratiques religieuses variées, mais aussi de vifs débats quant à leur authenticité, le commerce ou le culte quasi superstitieux dont elles ont été ou sont encore l'objet, les « détracteurs » des reliques qui pratiquent le scepticisme scientifique n’ayant souvent pas plus d’arguments décisifs pour prouver leur fausseté[1] ou cette superstition que les défenseurs pour prouver leur authenticité, leur virtus ou leur potestas réelles[2].
À partir du siècle des Lumières qui voit les philosophes et écrivains de l'Encyclopédie combattre l'obscurantisme religieux, il y a un glissement des reliques de saints vers les reliques profanes de grands personnages historiques.