Retour des cendres

Le char funèbre de Napoléon se dirige vers les Invalides, d'après Adolphe Jean-Baptiste Bayot et Eugène Charles François Guérard. Musée de l'Armée, Paris.

La formule consacrée retour des cendres — le terme « cendres » étant pris non au sens propre mais au sens figuré de « restes mortels d'une personne » — désigne le rapatriement en France, en 1840, à l'initiative d'Adolphe Thiers et du roi Louis-Philippe, de la dépouille mortuaire de Napoléon Ier et la translation de ses restes dans le dôme des Invalides au cours d'une grandiose cérémonie le 15 décembre.

En mourant, Napoléon avait manifesté le désir d’être inhumé « sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français [qu’il avait] tant aimé » dans un codicille de son testament écrit le à Longwood House. La légende napoléonienne qui se développe avec ferveur au sein de la population française, atteint son apogée lors de ce retour des cendres, à la faveur de l'émergence du romantisme qui bascule avec des nuances du royalisme au bonapartisme poétique[1].

  1. Jean Tulard , Napoléon ou le mythe du sauveur, Fayard, , p. 287

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