Prononcé le |
5 mars 1946 |
---|---|
Orateur |
Date de création |
---|
Le rideau de fer (en anglais : Iron Curtain, en allemand : Eiserner Vorhang) est la frontière fortifiée entre d'un côté les États européens tournés vers les États-Unis et de l'autre les États européens placés sous influence soviétique (la position de la Yougoslavie d’un côté ou de l’autre est controversée).
Il s'agit d'une expression de Winston Churchill lors de son discours à Fulton le , mais déjà popularisée auparavant sous la plume de Vassili Rozanov, à propos de la Russie, dans son essai L'Apocalypse de notre temps publié en 1918[1].
Ce « rideau » comportait des lignes de barbelés, souvent électrifiés, séparées par des no man's land parsemés de chausse-trapes, de champs de mines et surveillés par des miradors armés de mitrailleuses du côté du bloc de l'Est. La république fédérative socialiste de Yougoslavie était un état communiste indépendant du bloc de l'Est et non-alignée, mais cela ne la place pas pour autant à l'ouest du rideau de fer, comme se l'imaginent les auteurs ignorant le terrain[2] : en effet, le « rideau de fer » longeait les frontières entre la Yougoslavie et l'Autriche, l'Italie et la Grèce, et non ses frontières avec le « bloc de l'Est » soit les « républiques populaires » de Hongrie, de Roumanie ou de Bulgarie, qui n'étaient que faiblement clôturées[3].
La section la plus connue n'était pas en connexion avec le reste mais entourait l'enclave occidentale de Berlin-Ouest en Allemagne de l'Est : c'était le mur de Berlin. Un autre mur plus petit coupait en deux le village de Mödlareuth en Allemagne, situé sur la frontière RFA/RDA. Le but de ces installations, érigées à l'initiative de Joseph Staline et de Nikita Khrouchtchev, était officiellement de « protéger les populations du camp socialiste de l'impérialisme capitaliste et fasciste », mais concrètement ils ont servi à empêcher la fuite des populations du « paradis des travailleurs » vers l'« enfer capitaliste ».