Ripisylve

Quand elle est « ouverte », la ripisylve bénéficie à la fois de l'eau et de ses nutriments, et de la lumière réverbérée, et est ainsi généralement exubérante.
Ripisylve et succession de végétaux, ici sur une seule berge, ayant valeur de corridor biologique, d'aménité paysagère, de lieu d'intense productivité ligneuse et d'épuration de l'eau, gage de protection des berges.
L'entrelac racinaire hors d'eau et immergé fait partie intégrante des écosystèmes de ripisylve, avec des fonctions dépassant celle de maintien des berges. Elles sont notamment impliquées dans l'épuration de l'eau et l'offre en caches et lieux de reproduction pour de nombreuses espèces.
Boisement riparien linéaire jouant un rôle manifeste de corridor biologique boisé, de zone tampon et probablement de filtration et protection de l'eau (évitant ou réduisant la turbidité).
En zone tropicale, les ripisylves sont souvent les dernières zones déboisées (Río Papaloapan, Cosamaloapan).
En zone tempérée, en hiver et au début du printemps, les ripisylves de feuillus laissent la lumière pénétrer l'eau, mais peuvent ensuite former une forêt galerie.
Ripisylve encastrée, bénéficiant d'un microclimat favorable (baie de Bolata (en), près de la côte de la mer Noire.
Ici c'est un marais saumâtre qui est entouré d'une ripisylve.

La forêt riveraine, rivulaire ou ripisylve[1] (étymologiquement du latin : ripa, « rive » et silva, « forêt ») est l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau, d'une rivière ou d'un fleuve, la notion de rive désignant le bord du lit mineur (ou encore lit ordinaire, hors crues) du cours d'eau non submergée à l'étiage.

La notion de ripisylve désigne généralement des formations boisées linéaires étalées le long de petits cours d'eau[Information douteuse], sur une largeur de quelques mètres à quelques dizaines de mètres[réf. souhaitée], ou moins (si la végétation s'étend sur une largeur de terrain inondable plus importante, dans le lit majeur d'un cours d'eau, rivière ou fleuve, on parlera plutôt de forêt alluviale, de forêt inondable ou inondée ou de forêt rivulaire[réf. souhaitée]).

Il semble qu'il faille bien distinguer la ripisylve (forêt riveraine), de la zone riparienne (zone géographique), dont cette forêt participe. Si l'usage courant utilise souvent le terme de ripisylve dans ce sens, une ripisylve semble toujours « riparienne », alors qu'une zone riparienne n'est pas nécessairement une ripisylve (elle n'est pas toujours nécessairement boisée). La notion de zone riparienne quant à elle est proche de celle de « berge » mais plus précise et orientée vers l'écologie ou les sciences et arts du paysage ou de l'environnement tout comme la notion de ripisylve.

Les ripisylves jouent un rôle écologique important[2]. En particulier, elles offrent des habitats naturels spécifiques (« écotoniaux »), variant selon l'altitude et l'importance du cours d'eau (du ruisseau ou torrent de montagne jusqu'à l'estuaire et parfois la mangrove). Elles forment des corridors biologiques, augmentent la connectivité écologique des paysages[3] et jouent pour ces raisons un rôle majeur pour le maintien de la biodiversité (biodiversité forestière et des cours d'eau notamment), aux échelles régionales [4]. Enfin, véritables filtres, elles protègent la qualité de l'eau et d'une partie des zones humides du bassin versant[5],[6], les berges et les sols riverains.

  1. la rédaction de Futura, « Définition | Ripisylve | Futura Planète », sur Futura (consulté le )
  2. Gregory, S. V., F. J. Swanson, W. A. McKee, and K. W. Cummins (1991) An ecosystem perspective of riparian zones. BioScience 41:540–551.
  3. Triquet, A. M., G. A. McPeek, and W. C. McComb (1990), Songbird diversity in clearcuts with and without a riparian buffer strip. Journal of Soil and Water Conservation, July–August:500–503
  4. Naiman, R. J., H. Decamps, and M. Pollock. 1993. The role of riparian corridors in maintaining regional biodiversity. Ecological Applications 3:209–212
  5. Lowrance, R., R. Todd, J. Fail, Jr., O. Hendrickson, Jr., R. Leonard, and L. Asmussen (1984), Riparian forests as nutrient filters in agricultural watersheds. BioScience 34:374– 377.
  6. Gilliam, J. W. 1994. Riparian wetlands and water quality. Journal of Environmental Quality 23:896–900.

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