Le Risorgimento (mot italien signifiant « résurgence » ou « renaissance »[1],[2]), ou unification italienne, est la période de l'histoire de l'Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient une grande partie de la région géographique italienne par l'annexion du royaume de Lombardie-Vénétie, du royaume des Deux-Siciles, du duché de Modène et Reggio, du grand-duché de Toscane, du duché de Parme et des États pontificaux au royaume de Sardaigne. Le mot Risorgimento s'est imposé dès les années 1820 et 1830 pour désigner un élan vers l'unité nationale. Après l'unification italienne, il s'est établi dans les années 1880 comme nom d'époque[3].
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, on pouvait considérer que, selon la définition de Metternich, l'Italie était une « expression géographique ». L'unification italienne est donc un événement majeur de l'histoire de l'Europe dans la mesure où elle a transformé l'expression géographique en réalité politique. Mais si les historiens sont d'accord pour dire que l'unification a constitué un tournant dans les relations internationales, les interprétations divergent en revanche quand il s'agit de la replacer dans son contexte. Certains historiens voient dans cette naissance de l'Italie un phénomène spécifiquement italien, sans lien avec les conjonctures de l'époque. D'autres, au contraire, estiment que l'unification italienne s'inscrit dans un processus commun, non seulement à toutes les nations d'Europe, mais encore à celles du monde entier : une Révolution universelle venue bouleverser les structures sociales que le temps rend nécessairement obsolètes.
La première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l'empire d'Autriche mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase (1859-1860) fait considérablement avancer le processus d'unification et se conclut par la proclamation du royaume d'Italie le . La Vénétie est annexée en 1866. L'unification est ensuite achevée avec l'annexion de Rome, capitale des États pontificaux, le .