Le rite tridentin est, dans la liturgie catholique, la liturgie telle que codifiée à la suite du concile de Trente et employée de manière canonique par la plus grande partie de l'Église latine jusqu'à la réforme liturgique opérée par Paul VI à la fin des années 1960 dans le contexte du concile Vatican II, initié par Jean XXIII. En 2021, le pape François limite drastiquement l'usage du rite tridentin qu'avait permis son prédécesseur Benoit XVI.
L'adjectif « tridentin » (de Trente en Italie) est appliqué à cette forme du rite romain, parce que le concile de Trente dans sa dernière session du a notamment confié au pape Pie IV d'achever et publier, conformément à son jugement et son autorité, les travaux des commissions du concile sur le missel et le bréviaire[1]. Son successeur Pie V a publié le Catéchisme du concile de Trente en 1566, le Bréviaire romain le (bulle Quod a nobis), et le Missel romain le (bulle Quo primum). D'autres éléments du rite tridentin (c'est-à-dire l'époque du rite romain successive au Concile de Trente) sont le Pontifical romain[2], le Cérémonial des évêques, le Martyrologe romain et le Rituel romain.
Ces textes du missel et du bréviaire étaient en grande partie des révisions basées sur des œuvres existantes, œuvres produites non par l'Église mais par initiative privée et dont la vaste diffusion a été rendue possible par la toute récente invention de l'imprimerie moderne. La première édition d'un livre portant le titre Missale Romanum a été produite à Milan en 1474[3] à une vingtaine d'années des premières productions de Johannes Gutenberg.