Romanche Rumantsch | |
Pays | Suisse |
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Région | Canton des Grisons |
Nombre de locuteurs | 60 000[1] dont environ 41 000 comme langue principale en 2016[2] |
Typologie | SVO, flexionnelle, accusative, syllabique, à accent d'intensité |
Classification par famille | |
Statut officiel | |
Langue officielle | Suisse (4e langue nationale)
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Codes de langue | |
IETF | rm
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ISO 639-1 | rm
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ISO 639-2 | roh
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ISO 639-3 | roh
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Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Linguasphere | 51-AAA-k
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WALS | rmc
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Glottolog | roma1326
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État de conservation | |
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) Artitgel in. Tut ils umans naschan libers ed eguals en dignitad ed en dretgs. Els èn dotads cun raschun e conscienza e duain agir in vers l’auter en spiert da fraternitad. |
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Le romanche (autonyme : rumantsch) est une langue romane parlée par plus de 60 000 personnes en Suisse, essentiellement dans le canton des Grisons. Elle constitue une des trois langues officielles de ce canton avec l'allemand et l'italien, ainsi que la quatrième langue nationale suisse depuis le [3] grâce à son référendum fait ce jour-là. Au niveau fédéral, elle est « langue officielle pour les rapports que la Confédération entretient avec les personnes de langue romanche »[4].
Le romanche fait partie des langues rhéto-romanes et est apparenté au ladin et au frioulan, langues parlées dans le nord de l'Italie.
Selon le recensement fédéral de la population de 2000, 60 561 résidents de la Suisse parlent cette langue, soit 0,8 % de la population du pays. C'est la langue principale de 35 095 personnes, ce qui représente 0,5 % de l'ensemble des résidents[5]. La majorité de ses locuteurs se trouvent dans les Grisons et le reste, dans la diaspora romanche, un peu partout en Suisse. L'usage de cet idiome étant en lente régression (−12 % entre 1990 et 2000[6] et parlé par moins de 100 000 personnes), on craint pour son avenir[7]. Entre 1980 et 1990, la part des germanophones a rattrapé celle des romanchophones dans la région des communes traditionnellement rhéto-romanes. Le tourisme et l’industrialisation au XIXe siècle ont freiné l’utilisation du romanche à l’oral. L’influence de la culture et de la bureaucratie germanophones s’est dans le même temps étendue. Quant au romanche écrit, il a commencé à perdre de son importance dès la fin du XVIIIe siècle[8]. Afin de contrer cette tendance, la Confédération suisse accorde un soutien au canton des Grisons pour la sauvegarde et la promotion du romanche[9].Cette politique semble porter des fruits selon le chercheur Matthias Grünert[6].
La langue n'est usuelle que dans les Grisons, surtout dans les régions d'Albula, de Surselva, d'Engiadina Bassa/Val Müstair et dans les trois quarts de la région de Maloja (Engadine). Elle est aussi pratiquée dans les communes de Cazis, Ferrera et Andeer dans la région de Viamala et à Domat/Ems, Trin, et Felsberg dans la région d'Imboden. Ces territoires représentent environ 40 % du territoire cantonal.
Le romanche grison (RG), rumantsch grischun en romanche, est la forme unifiée et standardisée de la langue. Il a été créé et introduit par la Ligue romanche (Lia rumantscha) en 1982. Il est reconnu comme une langue officielle dans les Grisons depuis 1992 et son enseignement est encouragé dans presque toutes les écoles primaires depuis 2010. À présent, les manuels scolaires, les documents cantonaux et fédéraux ainsi que la majorité des publications en romanche sont écrits uniquement en romanche grison[10].
Il existe aussi cinq variétés locales traditionnelles du romanche.