En hydrologie, le ruissellement ou ruissèlement est l'écoulement des eaux à la surface de la terre, notamment la surface des sols, contrairement à celle y pénétrant par infiltration. L'intensité des précipitations favorise le ruissellement en proportion de l'insuffisance de l'infiltration et de la capacité de rétention de la surface du sol. L'imperméabilisation plus ou moins poussée de la surface conduit au flaquage, puis à l'apparition de ruissellement, qui peut entraîner des fragments d'agrégats ou des particules isolées, provoquant l'érosion du sol qui a lieu lorsqu'il est directement exposé à l'impact des gouttes de pluie (érosion par effet splash et développement d'une croûte de battance, réduits grâce à l'agriculture de conservation), à un ruissellement dispersé important (érosion de ruissellement) ou à un ruissellement concentré (ravinage : formation de rigoles et de ravines)[1].
Les régions tropicales présentent généralement des volumes de ruissellement plus importants. L'Amazone transporte 15 % de toute l'eau retournée dans les océans du monde, tandis que le bassin du Congo représente 33 % du débit des rivières en Afrique. Les régions arides et semi-arides, qui représentent 40 % des terres du monde, ne représentent que 2 % de leur écoulement[2].