Sahara occidental الصحراء الغربية (ar) | |
Administration | |
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Pays | Maroc République arabe sahraouie démocratique |
Statut politique | Territoire contesté, classé non autonome par l'ONU |
Démographie | |
Population | 603 253 hab. (2017[1]) |
Densité | 2,3 hab./km2 |
Langue(s) | arabe, espagnol, hassanya, berbère (de facto) |
Géographie | |
Coordonnées | 25° nord, 13° ouest |
Superficie | 266 000 km2 |
Divers | |
Monnaie | Dirham marocain (territoire sous contrôle marocain) Peseta sahraouie (monnaie commémorative, côté RASD) |
Fuseau horaire | UTC +0 Heure d'été UTC+1[2] |
Indicatif téléphonique | +212[2] |
Code ISO 3166-1 | ESH, EH |
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Le Sahara occidental (arabe : الصحراء الغربية) est un territoire de 266 000 km2 du Nord-Ouest de l'Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l'Algérie au nord-est, la Mauritanie à l'est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l'Atlantique. Territoire non autonome selon l'ONU, cette ancienne colonie espagnole n'a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique depuis le départ des Espagnols, en 1976.
Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Ce dernier est un mouvement dont l'objectif est l'indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l'Algérie[3]. Devenu un enjeu global illustrant la rivalité entre le Maroc et l'Algérie, le dossier saharien bloque toujours la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le Polisario s'appuie sur un « consensus écrasant parmi les Sahraouis vivant sur le territoire en faveur de l'indépendance et en opposition à l'intégration avec tout pays voisin », tel que décrit dans un rapport de l'ONU en 1975[4]. Le Maroc fonde sa revendication sur les accords de Madrid et sur la base de liens d'allégeance passés entre les tribus sahraouies et les sultans du Maroc. En effet, la position marocaine met en avant l'appartenance du territoire aux différentes dynasties comme les Almoravides, issus de ce même Sahara, et les Almohades dont la monarchie actuelle est l'héritière et qualifie le conflit de relique de la colonisation[5].
Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 %[6] du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain »[7],[8] devenu aujourd'hui la frontière de facto. La Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental patrouille dans l'ensemble du territoire.