Saint Johns Saint Johns River | |
Le fleuve Saint Johns près d'Astor. | |
Bassin versant du fleuve Saint Johns. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 500 km |
Bassin | 22 895 km2 |
Bassin collecteur | Saint Johns |
Débit moyen | 424,75 m3/s (Mayport) |
Régime | pluvial |
Cours | |
Source | St. Johns Marsh |
· Localisation | Près de Vero Beach |
· Altitude | 9 m |
· Coordonnées | 27° 57′ 18″ N, 80° 47′ 03″ O |
Embouchure | Océan Atlantique |
· Localisation | Jacksonville |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 30° 24′ 05″ N, 81° 24′ 03″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Mills Creek, Econlockhatchee, Wekiva, Black Water Creek (comté de Lake), Alexander Springs, Salt Springs Run, Oklawaha, Cross Florida Barge Canal, Rice Creek/Simms Creek, Black Creek (comté de Clay), Ortega |
· Rive droite | Murphy Creek/Dunn's Creek, Julington Creek, Pottsburg Creek, Intracoastal Waterway/Sisters Creek |
Pays traversés | États-Unis |
État | Floride |
Principales localités | Sanford, Deltona, DeLand, Palatka, Green Cove Springs, Orange Park, Jacksonville |
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Le fleuve Saint Johns (en anglais : St. Johns River, depuis l'espagnol : San Juan del Puerto) est le plus long cours d'eau de l'État américain de la Floride. Utilisé essentiellement pour le transport de marchandises et les loisirs, il s'étend sur une longueur de 500 kilomètres en serpentant à travers ou à la frontière de douze comtés. La dénivellation de sa source à son embouchure est d'environ 9,1 mètres comme la plupart des cours d'eau en Floride, ce qui fait que le Saint Johns a un débit très lent d'environ 0,5 kilomètre par heure, décrit comme « paresseux »[1]. Le fleuve compte parmi les rares cours d'eau aux États-Unis à avoir un lit se dirigeant vers le nord. De nombreux lacs sont formés par le fleuve ou s'y déversent et la largeur maximale de son lit est de 4,8 kilomètres, couvrant plusieurs kilomètres entre Palatka et Jacksonville, cette dernière ville étant la plus grande zone urbaine sur le fleuve. Le point le plus étroit du lit se trouve à sa source, un marais non navigable dans le comté d'Indian River. En tout, 3,5 millions de personnes vivent dans le bassin versant du Saint Johns[2], lequel est dans les faits composés de trois grands bassins et deux zones hydrographiques associées : le lac George et la rivière Oklawaha.
Avec un bassin versant de 22 900 kilomètres carrés, le Saint Johns est l'une des principales zones humides intérieures de la Floride[3],[4]. Le fleuve est géré par le St. Johns River Water Management District. Comme tous les cours d'eau en Floride, le Saint Johns est principalement alimenté par les précipitations, dont la plupart sont immédiatement injectées dans le fleuve et ses affluents sous la forme d'eaux de ruissellement. Une grande partie de l'eau s'écoulant dans le Saint Johns vient aussi de l'aquifère de Floride, un réservoir naturel souterrain qui sert de source d'eau douce pour les populations vivant au nord de St. Petersburg. Le fleuve lui-même est considéré comme une source d'eau douce potentielle pour les années 2020 à mesure que les populations continuent de croître en dépendant de l'aquifère de Floride.
Une grande variété d'hommes ont vécu sur ou à proximité du Saint Johns, y compris les peuples de la période archaïque des Amériques, les Timucua, les Mocama, les colons français et espagnols, les Séminoles, des esclaves et des hommes affranchis, les colons anglo-américains (Florida crackers) et plus récemment les promoteurs immobiliers, les touristes et les retraités. Le fleuve a fait l'objet des journaux du naturaliste William Bartram, de livres de l'écrivain Marjorie Kinnan Rawlings et de lettres de l'écrivain Harriet Beecher Stowe. Bien que la Floride était l'emplacement de la première colonie permanente européenne dans ce qui allait devenir les États-Unis, il fut le dernier territoire des États-Unis sur la côte Est à être développé et il est resté un territoire peu développé à coloniser au XXe siècle. Lorsque l'attention s'est tournée vers l'État de Floride, cependant, une grande partie de la terre a été rapidement développée, voire surdéveloppée dans un zèle national pour le progrès. Le Saint Johns, comme de nombreux cours d'eau de Floride, a été modifié pour faire place à des cultures agricoles et des zones résidentielles. Il a subi une grave pollution et l'influence des hommes, ce qui a provoqué des modifications de l'ordre naturel dans et autour de la rivière. Il fut inscrit, en 1997, dans la liste des American Heritage Rivers et, en 2008, classé 6e, par une organisation de protection de l'environnement, dans la liste des cours d'eau américains les plus en danger[5]. Des efforts de restauration sont en cours pour les bassins versants autour du Saint Johns bien que la Floride continue à faire face à une augmentation de sa population à proximité du fleuve.