Le scalde est un poète scandinave, très souvent islandais, du Moyen Âge, essentiellement du IXe au XIIIe siècle.
Un scalde est parfois le personnage principal d'une saga. C'est le cas d'Egill Skallagrimsson, Hallfreðr vandræðaskáld ou Gunnlaug Langue-de-serpent.
Le scalde n'a pas seulement un rôle de diffusion de la tradition orale, il peut également prendre les armes, avoir un rôle politique, servir de message, de négociateur ou d'informateur. Sigvatr Þórðarson endosse notamment ce rôle lorsqu'il se rend en Suède au début du XIe siècle[1].
Le scalde fait partie des milieux des cours royales puis que c'est dans ce cadre qu'ils composent leurs poèmes. Dans ceux-ci, ils contribuent à conserver la mémoire des rois tout en vantant leurs exploits et générosités comme éléments principaux des louanges de leur poème. En échange, ils peuvent recevoir des bijoux, des armes ou d'autres objets précieux[1].
Cette pratique perdure avec la christianisation. Plus de 300 noms de scaldes sont connus, mêlant hommes et femmes. Hormis quelques exceptions, on ignore presque tout de la plupart de ces scaldes. Les plus anciens de ces noms auraient vécu au Ixe siècle comme Bragi Boddason. Les islandais semblent passer maître de la poésie scaldique, cependant cela serait un effet de source car c'est en Islande que se constituent et se préservent la majorité des textes médiévaux[1].