Selon la graphie et le dialecte occitan ou gascon, le titre s'orthographie Se Chanta (nord-occitan)[12], Se Canto (provençal, Graphie mistralienne), ou Si Canti (béarnais). En Béarn, pays d'origine de Gaston Fébus, l'appellation Aqueras Montanhas est davantage utilisée[13]. D'autres appellations locales sont A la font de Nimes dans la région de Nîmes, ou Montanhes Araneses dans le val d'Aran.
Le Se Canta est repris d'un bout à l'autre de l'Occitanie[14], avec des variations dialectales et même des variations dans les paroles[15],[16],[17]. Les différentes versions du Se Canta reprennent les mêmes thèmes et figures : les hautes montagnes, obstacle à la réalisation amoureuse, le rossignol servant d'intermédiaire entre les deux amants et enfin, la relation amoureuse impossible. Des versions locales font cependant référence à la ville de Nîmes, A la font de Nimes[18] ou à un pré Al fond de la prada, sans que l'on ne sache à quelle époque ces versions ont vu le jour, ni leur origine exacte[19]. Pour de nombreux chercheurs et érudits, l'air de Gaston Fébus serait devenu tellement populaire qu'il aurait été repris et adapté localement, voire mélangé à d'autres chants populaires locaux.
↑« Se Canta (chant) », sur occitanica.eu ; site officiel de la bibliothèque en ligne Occitanica : « Chanté sur la plupart des territoires d'Occitanie, le "Se Canta" s'affirme comme un hymne fédérateur occitan. Il comprend au moins une quinzaine de variantes, toutes différentes selon les localités où il est chanté ou a été recueilli. C'est cette appropriation, cette adaptation des paroles et de la mélodie mais aussi les thèmes universels qui le traversent qui font de ce chant un véritable hymne populaire sur l'ensemble du territoire occitan. ».
↑Albert et Agnès Vaurs, « Se Canta », sur occitan-aveyron.fr ; site officiel d'Occitan Aveyron.fr, Rodez : « Se canta est l’hymne des pays de langue d’oc. Bien que son véritable auteur soit inconnu, il est attribué à Gaston Phébus (1331-1391), comte de Foix et vicomte de Béarn. ».
↑(en) Nancy Washer, « Discography Of Occitan Recordings Released In 2016 », Tenso, Société Guilhem IX, vol. 33, , p. 257-268
« Le Se Canta (la chanson occitane la plus populaire) »
↑Carmen Alén Garabato, « Enseigner l'occitan / en occitan aujourd'hui : un parcours du combattant... », Ela. Études de linguistique appliquée, Paris, Klincksieck, vol. 143, , p. 265-280 (lire en ligne)
« Les gens d’ici auront bien sûr reconnu le « Se canta », qui est depuis un bon petit siècle l’hymne officieux de l’Occitanie en son sens large, depuis les vallées piémontaises en Italie jusqu’au Val d’Aran en Espagne, et un peu plus à l’ouest vers l’Aquitaine, et un peu plus au nord en grimpant dans le Massif central. »
↑« Pourquoi pas "Se Canto" comme hymne pour l'Occitanie ? », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
↑(fr + oc) Daniel Loddo, Cécile Richard, Se canta, que cante - recueil de chants occitans, La Talvera, , 248 p.
↑(fr + oc) Limotges en Oc, « Chanta e quo 'nirà mielhs / Chantez et ça ira mieux », Vivre à Limoges, Limoges, Mairie de Limoges, vol. 154, (lire en ligne)
↑Renat Sette, Jean-Yves Royer et Roger Bizot, Chansons : tradition orale en Haute-Provence. Cinquante-deux chansons recueillies auprès d'habitants du Luberon, de Lure et du pays de Forcalquier, Mane, Alpes de Lumière, 2001, 120 pages.
↑Véronique Ginouvès, « « Traditions orales en Haute Provence : Chansons » », Bulletin de liaison des adhérents de l'AFAS [En ligne], 27, printemps-été 2005, mis en ligne le 16 octobre 2005, consulté le 17 janvier 2017. (lire en ligne)
↑Maria Vernières-Busson, La langue comme patrimoine : dynamiques de sauvegarde et de transmission de l'occitan (Prérapport d'allocation de formation et de recherche du Ministère de la Culture. Organisme support de la recherche : Fédération Régionale des Calandretas de MidiPyrénées), Toulouse, Université Toulouse-Jean-Jaurès, (lire en ligne) :
« Le « Se Canta » que l'on retrouve sous diverses formes : « Al fons de la prada » dans le Tarn, « Aqueras montanhas » dans les Hautes-Pyrénées. »