Date |
26 avril - (2 mois et 19 jours) |
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Lieu |
Division de Malakand : District de Swat District de Shangla District du Bas-Dir District de Buner District de Malakand |
Issue |
Victoire gouvernementale décisive |
Pakistan | Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi Tehrik-e-Taliban Pakistan Lashkar-e-Islam |
Ashfaq Kayani Rao Suleman Masood Aslam |
Maulana Fazlullah Soofi Mohammed |
30 000 hommes | 5 000 hommes |
168 morts 454 blessés (source officielle) |
1 635 morts 254 prisonniers (source officielle) |
Insurrection islamiste au Pakistan
Batailles
Bataille de Wana (2004) • Assaut de la Mosquée rouge (2007) • Première bataille de Swat (2007) • Bataille de Bajaur (2008) • Seconde bataille de Swat (2009) • Opération Rah-e-Nijat (2009) • Offensive d'Orakzai et de Kurram (2010 - 2011) • Opération Brekhna (2011) • Opération Zarb-e-Azb (2014)
Le nom de seconde bataille de Swat désigne au sens large les opérations militaires qui se sont déroulées du au dans cinq districts de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa, essentiellement dans le district ou vallée de Swat. Elles opposaient l'armée pakistanaise à des mouvements islamistes armés, dont le plus important était le Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi (TNSM), qui avait progressivement repris le contrôle du district de Swat depuis environ deux ans, et qui avait étendu son contrôle à d'autres régions environnantes. La zone de conflit correspondait à la division de Malakand, ancienne subdivision administrative qui englobait tous les districts dans lesquels les combats se sont déroulés.
L'offensive se déroula en deux étapes : l’opération Black Thunderstorm, lancée à partir du dans plusieurs districts périphériques du district de Swat, d'abord dans le district du Bas-Dir et le district Buner puis dans ceux de Shangla et de Malakand. Ensuite, la sous-opération Rah-e-Rast se concentra dans le district de Swat, principal fief des insurgés. Les opérations auraient mobilisé 30 000 soldats dont la moitié dans la vallée de Swat, dans une région peuplée de plus de cinq millions d'habitants et auraient causé près de 2 000 morts et plus de trois millions de déplacés.
L'opération est considérée comme un tournant de l'insurrection islamiste au Pakistan, marquant un retournement de la stratégie d'Islamabad qui avait conclu à peine quelques mois auparavant un accord de paix avec le TNSM et qui établissait officiellement la charia dans la région. Face aux exactions commises par les islamistes et à la dégradation de la sécurité dans tout le pays, l'armée lança l'une des plus importantes batailles de ce conflit et remporta une victoire décisive.