Sel de lithium | |
Identification | |
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Code ATC | N05AN01 et N05AN |
DrugBank | DB01356 |
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Les sels de lithium constituent la base chimique d'un traitement stabilisateur de l'humeur, utilisé notamment dans le trouble bipolaire. Depuis leur introduction dans la pharmacopée psychiatrique, les sels de lithium ont été parmi les structures ioniques les plus étudiées dans la littérature médicale, les publications sur leur efficacité dans les troubles de l’humeur atteignant parfois une cinquantaine d’articles par an. En se basant sur ces données, les sels de lithium peuvent être considérés comme le seul traitement stabilisateur de l'humeur de référence actuellement disponible, si les critères stricts de définition d’un thymorégulateur sont respectés, à savoir une action anti-maniaque et anti-dépressive en aigu et en prophylaxie. C'est le traitement de première intention dans les troubles bipolaires[1].
À la Belle Époque, le cation lithium Li+ a déjà la réputation de dissoudre les concrétions d'urates, en particulier les concrétions sous-cutanées appelés tophi : c'est pourquoi les sels de lithium, à commencer par l'oxyde de lithium Li2O ou la lithine LiOH et leurs dérivés, sont disponibles en solutions aqueuses contre la goutte. La lithiase urinaire, ainsi que les différents symptômes goutteux ou rhumatismaux, sont soignés depuis longtemps par le benzoate de lithium, le citrate de lithium et le carbonate de lithium, pour ce dernier à des doses atteignant 0,5 g/j. Certaines eaux thermales ont aussi une réputation anti-goutteuse, en particulier à Châtel-Guyon, Contrexéville, Dax, La Bourboule, Luxeuil, Martigny, Royat, Saint-Nectaire, Santenay, Vichy et Vittel. L'analyse chimique a prouvé que ces eaux contenaient des ions lithium en quantités parfois notables.