Serge Gainsbourg

Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg en 1981.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Lucien GinsburgVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Gainsbarre, Julien Gris, Julien Grix, L'homme à tête de chouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Joseph Ginsburg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Olga Ginsburg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Liliane Gainsbourg (d) (jumelle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Lise Levitzky (de à )
Bambou (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Taille
1,79 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Instruments
Labels
Partenaire
Genres artistiques
Site web
Distinctions
Discographie
Prononciation

Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg, né le à Paris, 4e arrondissement, et mort le dans la même ville, dans le 7e arrondissement, est un auteur-compositeur-interprète français, également artiste peintre, scénariste, réalisateur, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste.

Il accède à la notoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreux styles musicaux. Il s'essaie également au cinéma et à la littérature, réalise plusieurs films et vidéo-clips et compose plus de quarante musiques de films. Au milieu des années 1950, il utilise les pseudonymes Julien Gris puis Julien Grix avant de choisir Serge Gainsbourg comme nom de scène. Dans les années 1980, il s'invente aussi un alter ego appelé Gainsbarre.

Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre de la peur d'être rejeté et de sa conviction qu'il est laid. Au fil des années, il se crée une image de poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système. Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens et illustrent son goût pour la provocation (Nazi Rock, Aux armes et cætera, Lemon Incest) et l'érotisme (Les Sucettes, Je t'aime… moi non plus, Love on the Beat), voire la scatologie[1] (Vu de l'extérieur, La poupée qui fait, Des vents des pets des poums, Evguénie Sokolov), ce qui lui vaut nombre de polémiques. Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires, comme Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais) et, dans une certaine mesure, « recycler » des thèmes de musique classique (Initials B.B., Lemon Incest). Cependant, il considère la chanson et plus particulièrement les paroles, comme un « art mineur », puisque ne nécessitant, contrairement à la peinture par exemple, aucune initiation pour être apprécié. Il travaille néanmoins, parfois jusqu'à l'obsession, la forme poétique de ses textes, les parsemant de rimes sophistiquées, de jeux de mots, d'allitérations et autres figures de style peu communes dans la musique populaire à son époque[2].

Auteur prolifique de chansons pour d'autres artistes, en particulier des femmes, Gainsbourg traverse la vie de chanteuses et actrices renommées, dont Brigitte Bardot, avec laquelle il a une brève liaison, ainsi que Jane Birkin, avec qui il va vivre pendant plus de douze ans, qui est sa principale muse, même après leur séparation et qui donne naissance à son troisième enfant, Charlotte Gainsbourg.

Il influence considérablement certains artistes français, comme le groupe Taxi Girl, Renaud[3] ou encore Étienne Daho, mais aussi des artistes non francophones tels que Beck, Mike Patton, le groupe Portishead ou le compositeur David Holmes.

Si sa notoriété à l'extérieur du monde francophone se limite aux professionnels de la musique, il réussit à classer deux de ses albums dans les meilleures ventes de disques aux États-Unis : d'une part Bonnie and Clyde avec Brigitte Bardot se classe 12e au Billboard 200 au cours de l'année 1968 et, d'autre part, Jane Birkin - Serge Gainsbourg se classe 196e au cours de l'année 1970. Sa chanson Je t'aime… moi non plus se classe 58e au Billboard Hot 100, malgré des diffusions à la radio limitées en raison de la censure[4], mais rencontre un plus grand succès encore au Royaume-Uni où elle se classe numéro 1 des ventes. Avec celles de la chanteuse belge Sœur Sourire et les albums francophones de Céline Dion, ces performances sont inégalées pour des chansons en langue française aux États-Unis.

  1. « Serge Gainsbourg - Couleur caca »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Les Inrocks (consulté le ).
  2. Stéphane Hirschi, « Gainsbourg, en rythmes et rimes », sur Balises, (consulté le ).
  3. https://www.rtbf.be/article/serge-gainsbourg-le-provocateur-seducteur-a-la-tete-de-chou-10989688 « Serge Gainsbourg, le provocateur séducteur à la tête de chou », publié le 13 mai 2022, site de la RTBF,
  4. "Steinberg: Obscenity is Relative", Billboard. 7 novembre 1970. Consulté le 5 août 2010.

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