Shehita | |
Shehita, Allemagne XVIIIe siècle (illustration tirée de Paul Christian Kirchner, Jüdisches Ceremoniell - Beschreibung jüdischer Feste und Gebräuche, 1734) | |
Sources halakhiques | |
---|---|
Textes dans la Loi juive relatifs à cet article | |
Bible | Deutéronome 12:20-21 |
Talmud de Babylone | traité Houllin |
Sefer Hamitzvot | asse no 146 |
Sefer HaHinoukh | mitzva no 451 |
Mishné Torah | Sefer Kodashim, Hilkhot shehita |
Choulhan Aroukh | Yore Dea chap. 1 à 27 |
modifier |
La shehita (hébreu : שְׁחִיטָה « occision ») est le rite juif d'abattage par jugulation[1] qui rend les animaux (bétail, gibier et volaille) purs, propres à la consommation alimentaire et, anciennement, à être offerts devant Dieu. Les poissons et insectes autorisés à la consommation en sont exemptés.
L'acte est accompli par un shohet, spécialiste dûment autorisé et formé aux lois de la shehita. Il coupe, au moyen d'un couteau particulier, la trachée, l'œsophage, les artères carotides et les veines jugulaires ; la bête abattue est suspendue la tête en bas de façon qu'elle se vide de son sang.
Une bête incorrectement abattue a le statut de nevela (« charogne ») ; une bête morte sans abattage ou impropre à être abattue (quand bien même le défaut qui la rend impropre a été découvert après l'abattage) a celui de treifa (« déchirée »). Toutes deux sont inconsommables.
La shehita est suivie d'autres procédures destinées à séparer la viande consommable des parties prohibées par la Bible hébraïque, telles que le sang, le suif et les tendons.
La Loi juive prescrit de réaliser la shehita dans le respect des animaux et en leur évitant de souffrir. Elle a cependant fait l'objet à plusieurs reprises depuis le XIXe siècle de polémiques menées par les défenseurs des droits des animaux qui ont souligné l'absence d'étourdissement avant abattage et ont demandé son abolition. La shehita et son pendant islamique, la Dhabiha, ont été au centre d'un débat en France en 2012 sur les risques sanitaires de l'abattage rituel.