Sigmund Freud

Sigmund Freud
Sigmund Freud photographié par Max Halberstadt, vers 1921.
Fonction
Professeur
Biographie
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Décès
Sépulture
Nom de naissance
Sigismund Schlomo FreudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
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Père
Jacob Freud (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Anna Freud Bernays (d)
Regina Debora Freud (d)
Maria Freud (d)
Esther Adolfine Freud (d)
Pauline Regine Freud (d)
Alexander Freud (d)
Julian Freud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Martha Bernays (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mathilde Freud (d)
Martin Freud (d)
Oliver Freud (d)
Ernst Lucie Freud (en)
Sophie Freud (d)
Anna FreudVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Edward Bernays (neveu)
Lucian Freud (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Chaire
Professeur titulaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Maîtres
Distinctions
Archives conservées par
Albert Sloman Library (d)[1]
Bibliothèque du Congrès
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 1261)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Enregistrement vocal
Œuvres principales
signature de Sigmund Freud
Signature

Sigmund Freud, né le à Freiberg (empire d'Autriche) et mort le à Londres, est un neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.

Médecin viennois, Freud rencontre plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il est le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Josef Breuer, l'influence de Jean-Martin Charcot et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière vont le conduire à repenser les processus psychiques. Ses deux grandes découvertes sont la sexualité infantile et l'inconscient. Elles le conduisent à élaborer plusieurs théorisations des instances psychiques, en premier lieu par rapport au concept d'inconscient, en relation avec le rêve et la névrose, puis il propose une technique de thérapie, la cure psychanalytique. À l'occasion de son voyage en Amérique en 1909, Freud expose les bases de la technique psychanalytique dans ses Cinq leçons sur la psychanalyse[3],[4]. C'est dans le cadre de la cure, dès les Études sur l'hystérie, et particulièrement dans sa première analyse du « cas Dora », que Freud découvre peu à peu l'importance du transfert.

Freud regroupe une génération de psychothérapeutes qui, pas à pas, élaborent la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, à Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques, la psychanalyse s'installe dès 1920 comme une nouvelle discipline dans l'histoire des sciences. En 1938, Freud est menacé par le régime nazi et quitte Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt d'un cancer de la mâchoire en 1939.

Le terme de « psycho-analyse » apparaît pour la première fois en 1896 dans un article écrit en français, publié dans cette langue le 30 mars 1896, puis en allemand le 15 mai 1896. Mais « les deux articles furent expédiés le même jour », le 5 février 1896[5]. La psychanalyse repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés ou repris par Freud. « En tant que science, la psychanalyse n’est pas caractérisée par la matière qu’elle traite, mais par la technique avec laquelle elle travaille », écrit-il dans Introduction à la psychanalyse[6],[7]. La technique de la cure, dès 1898 sous la forme de la méthode cathartique, avec Josef Breuer, puis le développement de la cure analytique, est le principal apport de la psychanalyse. L'hypothèse de l'inconscient approfondit la théorisation du psychisme. D'autres concepts vont, au fur et à mesure, développer et complexifier la théorie psychanalytique, que Freud décrit comme une « science de l'inconscient animique »[8], et le savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques.

Tout en devenant une figure de premier plan au XXe siècle, Sigmund Freud a dû faire face de son vivant à de nombreuses critiques comme celle de Karl Kraus, qui récuse l'interprétation sexuelle d’œuvres littéraires, ou celle d'Egon Friedell, qualifiant la psychanalyse de « pseudo-religion juive » et de « secte ». Dans les années 1990 aux États-Unis, des polémiques dans la presse, dites les Freud Wars, s'en prirent à la psychanalyse à travers la personnalité de Freud. Elles se trouvèrent réactualisées en France dans la première décennie des années 2000, avec Le Livre noir de la psychanalyse et l'essai de Michel Onfray, Le Crépuscule d'une idole. Mais les critiques les plus vives adressées à Freud et à la théorie psychanalytique sont d'ordre épistémologique : elles portent sur la scientificité de la psychanalyse. Karl Popper est souvent cité pour sa dénonciation des énoncés psychologiques de la psychanalyse, qu'il considère comme pseudo-scientifiques.

Ce faisant, la discipline créée par Freud, critiquée ou non, garde aujourd'hui une certaine place dans la culture occidentale.

  1. « Sigmund Freud Collection »
  2. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/c89cc038f5ed4e6ea531b0bb9a51defa » (consulté le )
  3. S. Freud (1910), Cinq leçons sur la psychanalyse, Paris, Payot, 1965, p. 34-35.
  4. Maïté Klahr et Claudie Millot, « Cinq leçons sur la psychanalyse », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Paris, Hachette, (ISBN 201279145X), p. 326-327.
  5. E. Jones, La vie et l’œuvre de Sigmund Freud, PUF, Paris, 1958, p. 270
  6. Sigmund Freud, Conférences d'introduction à la psychanalyse (1915-1917), Paris, Gallimard, coll. « Connaissance de l'inconscient », 1999, p. 492. Cité par C. Desprats-Péquignot dans C. Desprats-Péquignot, La psychanalyse, La Découverte, 2002, « Introduction », p. 3-6.
  7. Catherine Desprats-Péquignot, « Introduction », dans : Catherine Desprats-Péquignot éd., La psychanalyse, Paris, La Découverte, « Repères », 2002, p. 3-6, [lire en ligne].
  8. Sigmund Freud, « La question de l’analyse profane », dans Œuvres complètes, vol. 18, Paris, Presses universitaires de France, , p. 57 — Cité par Guenaël Visentini, « La psychanalyse : Une science », Le Coq-héron, no 222,‎ (lire en ligne).

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