Signe linguistique

Un signe linguistique est la plus petite unité d'expression du langage. Il est l'objet d'étude de différentes branches de la linguistique :

C'est Ferdinand de Saussure, professeur de linguistique à Genève et spécialiste du sanscrit, qui parle le premier de « signe linguistique » et qui introduit la distinction entre signifiant et signifié dans son Cours de linguistique générale (1906-1910), rédigé et édité par ses élèves en 1916.

C'est justement en sanscrit que sont écrites les plus anciennes études connues sur le sujet avec par exemple le traité grammatical de Paṇini datant du Ier millénaire av. J.-C.. Cette distinction du signe en lui-même est probablement mise en évidence par la confrontation du langage parlé en perpétuelle évolution à des écrits anciens, autorisant l'étude de ce signe distinctement de ce qu'il désigne.

Il en découle des questionnements dépassant le cadre des civilisations sur les qualités de ce signe, notamment sur sa nature arbitraire ou naturelle dont Platon par exemple nous rapporte un débat dans le Cratyle.

  1. « On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie (du grec semeîon, "signe"). Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. » (Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale, page 33)
  2. « La physiologie des sons (all. Laut- ou Sprachphysiologie) est souvent appelée "phonétique" (all. Phonetik, angl. phonetics). Ce terme nous semble impropre ; nous le remplaçons par celui de phonologie. Car phonétique a d'abord désigné et doit continuer à désigner l'étude des évolutions des sons ; l'on ne saurait confondre sous un même nom deux études absolument distinctes. La phonétique est une science historique ; elle analyse des événements, des transformations et se meut dans le temps. La phonologie est en dehors du temps, puisque le mécanisme de l'articulation reste toujours semblable à lui-même. » (Ferdinand de Saussure, op. cit., pages 55-56)

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