Le sommeil est un état modifié de la conscience du monde extérieur (sans perte de la réception sensitive), accompagné d'une diminution progressive du tonus musculaire, survenant à intervalles réguliers. L'alternance veille-sommeil correspond à l'un des cycles fondamentaux chez les animaux appartenant au rythme circadien. Chez l'être humain, le sommeil occupe près d'un tiers de la vie en moyenne.
Le terme de narcose est utilisé pour désigner le sommeil artificiel ou provoqué[1], induit par des moyens médicamenteux ou autres.
Le sommeil se distingue de l'inconscience (ou coma) par la préservation des réflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à réagir à la parole et au toucher. Il existe une organisation du sommeil et de ses trois états. Il est question de rythme circadien pour l'alternance entre la veille et le sommeil. Il est question de rythme ultradien pour l'alternance entre le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Le sommeil dépend en grande partie de l’activation du noyau ventrolatéral préoptique (VLPO). Deux grands mécanismes participent à la régulation du sommeil, le processus homéostatique, qui dépend de l'accumulation d'adénosine et le processus circadien, orchestré par l’horloge centrale du noyau suprachiasmatique et régulé par la lumière principalement. Les astrocytes du VLPO, des cellules gliales, intègrent les informations de ces deux processus pour adapter les niveaux d’adénosine et activer les neurones promoteurs du sommeil lent du VLPO[2],[3]. Ils inhiberont alors les centres associés à l'éveil, réduisant la production d'histamine et autres substances qui nous tiennent éveillés. Durant le sommeil, une partie des synapses sont remodelées et ce mécanisme pourrait avoir des explications et implications énergétiques, métaboliques, informationnelles et mémorielles[4].
Certaines femmes dorment mal pendant leurs règles (elles sont deux fois plus sujettes aux insomnies que les hommes) et beaucoup d'entre elles durant la ménopause. Les personnes âgées dorment en général moins bien que les jeunes. Les hommes sont deux à trois fois plus susceptibles de souffrir d'apnée du sommeil que les femmes.