Le mot stalinisme désigne l’idéologie et la pratique politique des partis communistes ayant adopté la ligne politique définie par les partisans de Joseph Staline, secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique. Par extension, ces partis et leurs membres ont été qualifiés de staliniens, terme qu’aurait forgé Lazare Kaganovitch au cours d’un repas en présence de Staline[1].
Le stalinisme est caractérisé par la mise en place d'un État policier totalitaire centralisé, l'emploi de la force et de la terreur comme mode de gouvernement, accompagnés d'un culte de la personnalité organisé autour du principal dirigeant de chaque Parti communiste. Les régimes staliniens se caractérisent par une économie planifiée[2] par l'État. Par extension, le terme de stalinisme et les adjectifs stalinien ou, plus rarement, staliniste sont parfois utilisés pour qualifier l'ensemble des régimes basés sur le modèle soviétique, ainsi que les partis politiques les soutenant.
Après la déstalinisation (1956), l'Union soviétique cesse de se réclamer de Staline, mais le terme stalinisme et l'adjectif stalinien continuent d'être utilisés, dans le cadre de discours critiques ou polémiques, pour qualifier l'URSS, l'ensemble des pays du bloc de l'Est et plus largement l'ensemble des régimes dictatoriaux communistes[3]. En Europe après la déstalinisation, seule la république populaire socialiste d'Albanie s'est réclamée de la continuité stalinienne. En Asie en revanche, ce fut encore, durant des décennies, le cas des régimes communistes chinois, vietnamien, laotien, cambodgien et la Corée du Nord qui, au XXIe siècle, est qualifiée par Le Parisien de « dernier régime stalinien »[4][pertinence contestée].