En philosophie, le mot substance (du latin substantia, ce qui est dessous) désigne ce qu'il y a de permanent dans les choses qui changent, le support de leurs qualités (accidentelles et essentielles).
Le substratum, ou substance, est une conception de la nature fondamentale des objets ou des personnes selon laquelle un objet (ou une personne) est une « substance » distincte de ses propriétés. Selon les théories du substratum, et contrairement à la théorie du faisceau, une substance ne se réduit pas à une collection de propriétés : il y a quelque chose en plus, le substratum ou la substance, qui est à la fois le support des propriétés et ce qui fait l'unité de cet ensemble de propriétés, dans la mesure où celles-ci sont portées par un seul et même substrat[1].
Le concept de substance est un des concepts centraux de la métaphysique et de l'ontologie. Plusieurs controverses philosophiques portent sur le concept de substance : une première oppose ceux qui nient l'existence des substances aux partisans de la théorie de la substance (ou substantialisme). Parmi ces derniers, il y a un désaccord entre ceux qui considèrent qu'il n'y a qu'un seul type de substance (monistes) et ceux qui considèrent qu'il en existe deux (dualiste) voire davantage (pluralistes).
Par ailleurs, plusieurs grandes religions ont utilisé le concept philosophique de substance pour formuler leurs dogmes, en particulier le christianisme.